Fervente musulmane depuis l’enfance, Khadija commence à douter de l’islam quand elle découvre le vrai visage de son prophète, Mahomet. Elle refuse d’abord la vérité, puis se déclare vraiment « K.O. » après une enquête approfondie et sa découverte des Évangiles.
Née à Casablanca (Maroc) au milieu des années 1990, Khadija est très curieuse de Dieu et interroge beaucoup ses parents dès son enfance. En même temps qu’elle craint Dieu, elle ne souhaite pas faire des choses « qui pourraient le rendre triste ou lui inspireraient de la honte » à son égard. Sa famille est très attachée à la religion et Khadija, qui suit des cours d’éducation islamique à l’école, estime qu’elle a beaucoup de chance de vivre dans un environnement musulman, l’islam étant la seule vraie religion. Très reconnaissante envers Dieu de lui permettre de vivre dans cette tradition, elle s’inquiète pour les nations lointaines dont les peuples n’auront pas la chance d’être sauvés. Comment Dieu peut-il permettre cette injustice ? Interrogée, sa mère lui répond que si chacun se comporte bien, si l’on ne fait pas aux autres ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse, alors tout le monde sera sauvé. Cela rassure Khadija qui s’évertue alors à incarner ces valeurs et à aimer Dieu de tout son cœur, s’estimant toujours chanceuse d’être dans la « vraie religion » et réfléchissant à un moyen de faire connaître le Coran au monde entier.
(...) Khadija a 24 ans quand elle choisit la France pour poursuivre ses études dans une école supérieure d’ingénieur. Avant cet éloignement qui prévoit d’être long, sa mère lui fait promettre : « Tu fais ce que tu veux, mais tu ne quittes pas l’islam ! — Ne t’inquiète pas, lui répond la jeune femme, le jour où je ne serai plus musulmane, c’est que ce sera la fin du monde ou alors je serai devenue folle ! » En effet, depuis toujours, elle considère que vivre sans Dieu est une ineptie. À 24 ans, elle rencontre Olivier, avec qui elle peut enfin parler de Dieu en toute liberté. Issu d’une famille catholique, il s’est éloigné de la foi chrétienne mais s’interroge ardemment sur Dieu. D’abord amis, ils se rapprochent peu à peu. Olivier croit en Jésus en tant que prophète et pense que toutes les religions parlent du même Dieu, que lui-même perçoit comme très lointain et inaccessible. Le jeune homme l’invite dans sa famille et ils vont ensemble aux messes de Noël et de Pâques : Khadija est touchée par la ferveur des priants. Cependant, elle continue de prier Allah pour tous ces fidèles qui sont dans l’erreur et le supplie pour qu’ils connaissent la vraie religion. Elle se dit en elle-même : « Tous ces pauvres gens qui se lèvent le dimanche, font des efforts sur leur tenue vestimentaire, chantent vers Dieu, quel gâchis ! » (...)
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Après avoir étudié la vie du Prophète, il faut découvrir la vérité sur le Coran. La sourate sur le divorce et le mariage avec des filles prépubères achève de la dégoûter. Elle réalise aussi que les terroristes du Bataclan suivaient en fait à la lettre le Coran et les hadiths ! Khadija culpabilise et perd pied, elle pleure toute une semaine : comment a-t-elle pu se faire berner ainsi toute sa vie ? Elle s’inspire de Nabil Kouraichi et de son livre Seeking Allah, finding Jesus, achète les hadiths pour vérifier scrupuleusement ce que l’auteur avance : « Rien n’est faux, hélas… » Elle a la chance de pouvoir lire l’arabe et le Coran dans le texte et assure que les traductions en français et en anglais sont « édulcorées afin de dissimuler la vérité ». Mais si le Coran est faux, cela ne garantit pas que le christianisme soit vrai. En bonne scientifique, Khadija s’interroge sur la vérité historique de Jésus et amoncelle des preuves écrites par des non-chrétiens. Finalement, elle ne peut envisager que Pierre, crucifié la tête en bas, ait accepté ce supplice pour un mensonge avancé dans l’islam : la crucifixion de Jésus. « Dieu m’avait mise K.O. », résume-t-elle.
Quelque temps plus tard, la jeune femme entre dans une église évangélique avec Olivier et rencontre une sœur qui lui parle de la fiabilité de la Bible. Comment 40 auteurs différents, ayant vécu à des époques différentes et qui ne se connaissaient pas, auraient-ils pu écrire un livre aussi cohérent ? Malgré sa rationalité, elle demande au Ciel un signe. Elle fait d’abord un premier rêve, celui d’une croix au milieu d’un champ. Khadija a alors très peur pour sa famille. Le lendemain, dans un second rêve, une voix lui dit : « Ne t’inquiète pas, ta mère et ton frère seront sauvés. »
Elle se marie avec Olivier qui, quelques jours plus tard, se fait baptiser. Quand elle annonce ce baptême à sa mère, cette dernière est apeurée, Khadija n’ose pas évoquer sa propre conversion. Aujourd’hui épouvantée par l’islam, irritée par son aveuglement qui a duré si longtemps sur ce qu’elle appelle une « supercherie », la jeune femme tente d’insuffler le doute sur l’islam à ses collègues. Elle évoque les esclaves sexuelles du Prophète, les mariages prépubères, les violences autorisées et toutes les autres « inepties » du Coran. Et même si elle n’a pas encore fait le choix du baptême – car elle craint les réactions de sa famille –, son cœur est définitivement acquis à Jésus-Christ.
Camille Mino
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