Débat exclusif sur le Linceul de Turin à Paris : interview de l'expert Tristan Casabianca
10 décembre 2024

Dernière chance pour réserver votre place ! Le 16 décembre, au théâtre Saint-Léon à Paris, assistez à un débat exceptionnel sur le Linceul de Turin. Experts et sceptiques se confronteront pour explorer les mystères et l’authenticité de cette relique fascinante. Découvrez une interview exclusive de Tristan Casabianca, spécialiste du Linceul.

Qu’est-ce qui vous a conduit à vous intéresser au Linceul de Turin ?

Tristan Casabianca : Je n’ai pas été élevé dans la religion. La première fois que j’ai entendu parler du Suaire de Turin, j’avais 17 ans, et je pensais alors que c’était un faux du Moyen Age. C’est progressivement, au fil de mes études et de mon cheminement spirituel, que j’ai repensé à cet objet et que j’ai été attiré par lui. Mon intérêt intellectuel a coïncidé avec la multiplication des connaissances disponibles en ligne à ce sujet. Je suis devenu convaincu par la thèse de l’authenticité – c’est-à-dire que l’image de cette homme crucifié est celle de Jésus, et qu’elle est due à un phénomène surnaturel. Cette conviction m’a aidé dans mon parcours de foi, me montrant notamment combien la science et la religion se renforçaient mutuellement. J’ai été baptisé en 2016, à 33 ans.

Pourquoi le Suaire de Turin fascine-t-il autant, croyants mais aussi non-croyants ?

T. C. : On dit souvent que c’est un des objets faits de main d’homme les plus étudiés au monde. Il y a sûrement du vrai à en juger par le nombre de livres, d’expositions, et de publications académiques chaque année. C’est une image qui parle à notre époque : elle séduit grâce à l’image de Jésus et grâce à la possibilité de l’étudier scientifiquement. En ceci, le Suaire de Turin est notre contemporain, il répond à une demande biblique lancinante,   « voir la face de Dieu », et s’insère dans une époque voulant des preuves tangibles et reproductibles. Mais selon moi, le Suaire de Turin est moins un mystère qu’une énigme archéologique. Le mystère, c’est celui de la Résurrection dont on n’aura jamais fini d’épuiser le sens ; l’énigme archéologique, c’est savoir la date de fabrication drap et arriver à déterminer le processus de formation de l’image. Cette énigme peut bien sûr nous conduire à ouvrir des portes théologiques.

Bande-annonce du débat

Que vous ont appris vos recherches sur le Linceul de Turin ?

T. C. : Ma première publication académique sur le linceul de Turin remonte à 2013. J’y défendais déjà en m’appuyant sur des critères historiographiques traditionnels, l’hypothèse de formation de l’image par la Résurrection de Jésus. Depuis, nos connaissances du Suaire ont progressé, et les miennes aussi j’espère, et je suis convaincu de la solidité de cette thèse. En 2019, en découvrant et en analysant des données brutes, j’ai pu montrer avec mes coauteurs Emanuela Marinelli, Giuseppe Pernagallo et Benedetto Torrisi, que la célèbre conclusion de la datation radiocarbone 1260-1390 après Jésus-Christ n’était pas valide. Dans mon tout dernier article publié il y a quelques jours, je montre que la croyance en un drap ayant enveloppé le corps de Jésus se justifie tout à fait. En partant d’une attitude neutre, et en analysant la littérature académique récente, on atteint sans difficulté 99% de certitude que le Suaire a enveloppé le corps de Jésus.

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Pourquoi avoir accepté de participer à ce débat ?

T. C. : D’abord pour éclairer le public. Il est vraiment difficile dans ce maquis d’opinions contradictoires de se forger une opinion. Qui croire ? On peut très bien être un « bon catholique » et être convaincu que le Linceul de Turin est un faux médiéval. Ce n’est donc pas une question de foi. Devant cette montagne de dates, de faits, de contradictions, de polémiques, il est compréhensible de ne savoir quelle voie emprunter. L’objectif premier est donc d’exposer au public un état de l’art, avec les meilleurs arguments possibles, en confrontant les deux principales thèses : celle d’une image due à la Résurrection, ou créée au Moyen Âge. C’est une modernisation de la disputatio médiévale, et pour ceux plus versés dans l’apologétique contemporaine, un format voisin des débats académiques qui se déroulent dans les pays anglo-saxons sur l’existence de Dieu. A titre personnel, ces derniers m’ont beaucoup aidé dans ma conversion, en me montrant qu’il y a avait des preuves solides en faveur de l’existence de Dieu. C’est pour cela que je me réjouis de l’initiative d’Olivier Bonnassies et que j’ai accepté avec plaisir de relever ce défi.

La deuxième raison est la volonté de dialoguer. C’est un événement rare qui va se produire lundi soir, y compris au niveau international : les échanges publics entre partisans et opposants de l’authenticité du linceul de Turin sont très peu fréquents. C’est donc un véritable dialogue que nous avons tous voulu instaurer, riche, serein, respectueux, et j’espère fructueux.

Enfin, je crois que la troisième raison d’accepter est plus intra muros, une réponse à une petite musique qui monte dans le microcosme universitaire français. Il n’y aurait plus de débat académique sur l’authenticité du linceul. Affaire classée ! Notre argumentaire va facilement démontrer le contraire. Je laisse au public intéressé l’occasion de le découvrir lundi 16 décembre.

Un débat unique sur le Linceul de Turin à Paris

L’Association Marie de Nazareth organise un débat exceptionnel le lundi 16 décembre au théâtre Saint-Léon, situé au 11 Place du Cardinal Amette, 75015 Paris. Cet événement mettra en lumière des perspectives croisées, entre les partisans de l’authenticité du Suaire et ceux qui en doutent.

À partir de 19h30, le public pourra assister à un face-à-face animé : Olivier Bonnassies et Tristan Casabianca, experts et défenseurs de l’authenticité du Linceul, seront confrontés à Absinners et Benjamin Driquez, qui présentent des arguments sceptiques. 

Inscrivez-vous et participez au débat

Pour participer à cet événement, une inscription est nécessaire. Pour réserver votre place, sélectionnez le tarif donateur puis appliquez le code promotionnel "DJVYCZ" dans la billetterie. Pour confirmer votre présence et celle de vos accompagnateurs, merci d’envoyer un mail à france.andrieux@mariedenazareth.com.

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