Jésus, un prophète unique dans l’islam
20 août 2024

Dans le Coran, Jésus est présenté comme un simple prophète qui a pourtant bénéficié d’une naissance miraculeuse et d’une vie sans péché. Comment les musulmans justifient-ils ce qui peut apparaître comme une incohérence ? Éléments de réponse.

Dans le Coran, Issa (Jésus) naquit de manière surnaturelle, par l’intervention de la Parole de Dieu dictée à la Très Sainte Vierge Marie. En effet, on peut lire : « [Marie] dit : "Comment pourrais-je avoir un fils, alors qu’aucun homme ne m’a [jamais] touchée et que je ne suis point une femme de mœurs légères ?" [Allah] dit : "Ainsi sera-t-il. Cela m’est facile, a dit ton Seigneur. Et Nous ferons de lui un signe pour les gens et une miséricorde émanant de Nous. C’est une affaire déjà décrétée" » (Sourate 19,16-21). Le récit est de fait très similaire à celui qui nous est rapporté dans les Évangiles (Lc 1,34-35). Dans le livre saint de l’islam, Jésus est donc décrit comme étant un « signe émanant de Dieu ». 

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Jésus est le seul homme préservé du péché

Il est par ailleurs fait mention des péchés de tous les prophètes. On nous parle d’Abraham et de son mensonge, de Moïse qui a tué un Égyptien, d’Adam qui a désobéi et de Jonas qui a refusé sa mission divine. Mahomet lui-même n’est pas exempt de péchés : « Sache donc qu’en vérité, il n’y a point de divinité à part Allah, et implore le pardon pour ton péché » (Sourate 58,19). Aucun péché n’est en revanche attribué à Jésus. Quel péché Jésus a-t-il commis ? Aucun musulman ne pourra apporter une réponse à cette question… La raison en est simple : Jésus est le seul être humain sur terre à n’avoir jamais péché, comme l’affirme le Nouveau Testament : « Vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ » (1 P 1,18-19).

Mais si l’islam reconnaît la naissance miraculeuse de Jésus et sa vie unique sans péchés, les textes refusent d’admettre sa crucifixion : « Et à cause de leur parole : "Nous avons vraiment tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah." Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué » (Sourate 4,157). (...)

En réalité, la crucifixion de Jésus est un fait historique attesté même par les plus grands opposants au christianisme, tel le célèbre Bart Ehrman qui affirme : « L’un des faits les plus certains de l’histoire est que Jésus a été crucifié sur ordre du préfet romain de Judée, Ponce Pilate » (The Historical Jesus, The Teaching Company, 2000, p. 162). Et la mort de Jésus sur la Croix n’est pas seulement une réalité historique, elle a également été prophétisée dans l’Ancien Testament : « Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. [...] S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira » (Is 53,6-10). 

Jésus crucifié est aussi ressuscité : tous les apôtres en ont témoigné  au péril de leur vie (Mt 28,5-7).

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L’islam comprend une partie de l’histoire, mais l’essentiel lui échappe. Il nous appartient de saisir ce don du Christ sur la Croix et de le transmettre à nos frères musulmans. Car notre époque est une époque de défis : Dieu désire nous faire participer activement à son plan parfait. Il y a ceux qui, conscients de la tâche, se tiennent fermes et appliqués dans la foi, et ceux qui se laissent malheureusement gagner par l’ignorance ; ceux-là, Jésus désire que nous les rejoignions là où ils se trouvent. Notre foi est un trésor, un don né du sacrifice passionné du Christ sur la Croix. La racine même du mot « catholicisme » – du grec katholikos qui signifie « universel » – suffit à mettre en lumière notre responsabilité face à la foi, à sa défense et son exposition.

Notre Seigneur nous demande d’aller dans le monde entier et de faire des disciples : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,19-20). 

Bruno

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