Ancien rappeur enfermé dans la drogue, la violence et le sexe, il a lancé « Amen, Oui je croiX », un lieu d’évangélisation et d’organisation d’événements où l’on peut exercer ses talents au service du Seigneur. Voici le témoignage édifiant de Jean-Luc Garnier, converti par la Passion du Christ.
À l’âge de six ou sept ans, mes parents nous ont laissés en Martinique, mon frère, mes sœurs et moi, et notre tante nous a élevés. C’était une femme très rigide, très colérique. On s’est retrouvé à être battu à coups de tuyaux, à coups de brosses, à récurer le sol pour nous laver. Un jour, elle nous a exposés tout nus sur la voie publique dans un lieu qu’on appelle « La Croisée », où tout le monde passe. Je me rappelle que je pleurais dans mon cœur d’enfant, je me disais : « Il n’y a donc personne pour me sortir de là ? » (...) Je ne connaissais pas encore le Christ, mais ma tante a souhaité nous voir, elle nous a demandé pardon, et on lui a pardonné.
Je me suis retrouvé dans une bande à l’âge de 16 ans à Paris. À l’époque, on se battait, on dépouillait les riverains. C’est quelque chose dont je ne suis pas fier. (...) Une fois, on a rencontré un jeune dans la rue et on l’a dépouillé de ses vêtements, de son bomber, et on est parti. Lorsque nous nous sommes retournés, c’était toute une bande de skins qui était derrière nous, donc on a dû courir, on s’est un peu dispersé partout. Moi, j’ai pris un chemin où j’ai longé la gare et j’ai dû grimper, monter par-dessus les grilles. (...) Mais il y avait un train qui arrivait à toute allure. J’ai dû plonger de l’autre côté, je ne sais pas comment j’ai fait, j’ai à peine eu le temps de lever mes pieds que le train passait. Là, j’ai vraiment réalisé que j’avais touché la mort de très près.
À 23 ou 24 ans, mes parents sont retournés aux Antilles, (...) et je suis parti les voir. Quand je suis arrivé à l’aéroport, j’ai rencontré un ami, qui m’a demandé : « Tu connais la Bible ? — Oui, j’ai répondu, ma mère a des bibles ouvertes dans des pièces. — Tu devrais lire, ça m’a beaucoup aidé quand j’étais en prison. » Rentré chez mes parents, j’ai commencé à feuilleter la Bible de temps en temps, un verset, un psaume. Au bout d’un an, je suis rentré en France et (...) je prenais conscience de mon état et de celui des personnes qui étaient autour de moi. C’est comme si je me voyais intérieurement et je voyais combien j’étais abîmé.
Un soir, en rentrant chez moi alors qu’il y a une grosse tempête dehors, instinctivement, je tombe à genoux, la tête au sol et je commence à pleurer. Je pleure sur mes péchés, sans savoir ce qu’il m’arrive. Puis, d’un coup, je me redresse totalement, les deux bras ouverts, et le Christ me fait sentir ses plaies. Les deux mains, la couronne d’épines, le cœur transpercé, les mains transpercées. (...) Ça a duré quatre heures. Et quand je me suis relevé, j’étais quelqu’un d’autre. Je ne pensais plus pareil, tout me semblait plus clair, plus lumineux : j’avais le cœur en paix. (...)
Au début, je me suis retrouvé vraiment seul. Plus personne ne m’appelait. Cette solitude me pesait. (...) Trois semaines plus tard, j’ai voulu revoir mes amis, retourner dans cet univers. Mais une nuit, allongé sur mon lit, j’ouvre les yeux et je vois la Vierge Marie, au pied de mon lit, tout de blanc vêtue. J’étais dans une paix très profonde. Il y avait du jaune derrière elle, comme un soleil, et la présence de Dieu était vraiment puissante. Je regardais Marie, Marie me regardait. Elle me dit : « Suis mon fils, tu auras bien mieux à faire. » Elle ne m’a pas dit « suis-moi », elle m’a dit : « Suis mon fils. » Là, j’ai senti une grande joie, comme si j’avais tout réussi dans ma vie. Depuis ce jour-là, Dieu m’a véritablement sauvé. Dans la Bible, il est écrit : « Jésus guérit. »
De la part du Seigneur, j’aimerais encourager les mères à ne jamais lâcher la prière pour leurs enfants, et les jeunes, à ne pas se laisser influencer. Il y aura bien sûr des épreuves, mais tenez fermement dans la foi : Dieu est amour !
Témoignage mis en forme par Marie-Ève Bourgois
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