Question 1 :
Existe des lieux privilégiés pour la libération des troubles maléfiques ? C'est ce qu'on entend parfois.
Dom Armorth [exorciste du Vatican], répond :
On peut prier partout, mais depuis toujours il est certain que sont privilégiés les lieux où le Seigneur s'est particulièrement manifesté ou qui lui ont été directement consacrés. Déjà du temps du peuple hébreu, nous trouvons une série de ces lieux : là où Dieu s'est manifesté à Abraham, à Isaac, à Jacob... Pensons à nos sanctuaires, à nos églises. C'est pourquoi les libérations du démon n'ont souvent pas lieu à la fin d'un exorcisme mais dans un sanctuaire[1].
Question 2 :
Je voudrais savoir quelle différence il y a entre l'eau bénite et l'eau de Lourdes ou d'autres sanctuaires.
Et de même, la différence qu'il y a entre l'huile exorcisée et l'huile qui jaillit de certaines images saintes ou qui brûle dans les lampes qu'on voit dans certains sanctuaires et qui est utilisée avec dévotion.
Dom Armorth [exorciste du Vatican], répond :
L'eau, l'huile et le sel exorcisées ou bénits sont des sacramentaux. Mais s'ils reçoivent une efficacité par l'intercession de l'Eglise, c'est la foi avec laquelle ils sont utilisés qui, concrètement, détermine leur efficacité.
Les autres objets dont fait état la personne qui pose la question ne sont pas des sacramentaux, mais ils ont l'efficacité que leur confère la foi, puisque à travers eux, on invoque l'intercession en rapport avec leur provenance[2].
Question 3 :
Quelle valeur protectrice est attachée au fait de porter au cou une image ? Beaucoup font usage de médailles, crucifix, scapulaires...
Dom Armorth [exorciste du Vatican], répond :
Si ces objets sont utilisés avec foi, et non pas comme des amulettes, ils ont une efficacité certaine. La prière en usage pour bénir les images saintes insiste sur deux points : imiter les vertus de celui ou celle qui est représenté sur l'image et obtenir sa protection. Si quelqu'un croit pouvoir s'exposer à des dangers, par exemple en allant à un culte satanique, en étant sûr d'être protégé des conséquences maléfiques parce qu'il porte au cou une image , il se trompe lourdement. Les images saintes doivent nous encourager à vivre notre vie chrétienne de manière cohérente, comme l'image elle-même nous le suggère[3].
[1] Dom Gabriele Amorth, Nouveaux récits d'un exorciste, éditions du Rocher, 2011 (première édition, Rome 1991), p. 227-228
[2] Dom Gabriele Amorth, Nouveaux récits d'un exorciste, éditions du Rocher, 2011 (première édition, Rome 1991), p. 228-229
[3] Dom Gabriele Amorth, Nouveaux récits d'un exorciste, éditions du Rocher, 2011 (première édition, Rome 1991), p. 230-231