Madagascar est une île découverte par les Portugais en 1500. Mais il faudra attendre 1861 pour avoir une mission catholique stable à Tananarive, en même temps que les Protestants établirent la leur.
Une île dédiée à l’Immaculée Conception
Les premiers évangélisateurs, Dominicains, furent assassinés très vite après leur arrivée, en 1540, et en 1585. Ce n’est qu’en 1642, avec l’occupation française de la baie de Antongil, que commença une évangélisation régulière, sous les auspices de Marie à qui on dédia une petite île au sud de la baie (en 1642) puis une église sur la terre malgache (en 1650).
L’arrivée du père Dalmond en 1837 donna un plus grand dynamisme missionnaire, il devint préfet apostolique et en 1844, il plaça sa première mission sous le patronage de l’Immaculée Conception, (10 ans avant la proclamation du dogme).
Un refrain populaire reprend ces faits :
« O Marie, mère sans tache,
nous, le peuple malgache,
nous te choisissons
pour notre soutien et notre force » [2]
En 1908 le directoire liturgique précise que le 8 décembre est la fête de l’Immaculée Conception, patronne de Madagascar. [1]
Les « tsangam-bato » dédiés à Marie
Les images de Marie se trouvent dans les habitations mais aussi dans la campagne, sur des « tsangam-bato », les pierres dressées que le peuple malgache a l’habitude d’élever en souvenir d’un événement important. Les « tsangam-bato » dédiés à Marie rappellent l’événement de l’Incarnation, de la Rédemption.
Sanctuaires et pèlerinages
Il n’y a pas de sanctuaires nationaux, mais des cathédrales dédiées à Marie et des sanctuaires régionaux parmi lesquels Ambohimanga qui attire la jeunesse de la capitale. A cela s’ajoute l’église d’Anosivolakely, où aurait eu lieu une apparition, des pèlerinages ont lieu trois fois par an, accompagnés du clergé.
Cathédrales :
Tananarive : Immaculée Conception
Majunga : Cœur Immaculé de Marie
Antsirabe : Notre-Dame de la Salette
Tsiroanomandidy : Notre-Dame du bon remède
Morondava : Notre-Dame de la Salette
Sanctuaires régionaux :
Ambatolampy
Tananarive
Ambohimanga (à 21 km de Tananarive, c’est un lieu de pèlerinage, surtout pour les jeunes de Tananarive qui y vont à pied). [1]
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[1] Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 705-712
[2] A. Boudou, Les jésuites à Madagascar au XIX° siècle, Paris 1942, vol II, p. 118