Notre Dame de Ocotlàn est la patronne de l’archidiocèse de Puebla - Angelopoli. L’église a le rang de basilique mineure depuis 1957.
Le contexte du XVI° siècle
Les missionnaires franciscains avaient accomplis leur réforme et accomplissent un travail extraordinaire. Les Indiens sont soumis au travail forcé. Le pape Paul III, dans sa bulle Sublimis Deus (1537) doit rappeler que
« les Indiens et tous les autres peuples dont les chrétiens auront désormais connaissance, même s’ils vivent hors de la foi du Christ, ne doivent pas être privés ni de leur liberté ni de la possession de leurs biens ». [1]
Une « apparition »
La Vierge Marie serait apparue à un indigène appelé Juan Diego Bernardino, le 27 février 1541, quelques années donc après l’apparition à Guadalupe.
Le lendemain, plusieurs personnes rejoignent le voyant sur le lieu de l’apparition, et, attirés par des phénomènes lumineux, ils découvrent ensemble une image de la Mère de Dieu dans un arbre.
Le portrait miraculeux a été placé au-dessus du maître autel de l’actuelle basilique.
La Vierge offre à boire une eau pour soulager et guérir les malades. Elle exprime combien son cœur souffre de voir tant de malheurs et qu’elle veut y remédier. Elle recommande aussi de porter son image. [2]
Le sanctuaire est de style baroque, il a été construit pour obéir à la demande de la Vierge Marie qui serait apparue à Juan Diego Bernardino en 1541.
Des peintures racontent tout cela. Le sanctuaire contient aussi des retables, œuvres de l’indigène Francisco Miguel Tlayotehuanitzin Sur la façade, il y a comme une coquille où se tient la Vierge, saint François d’Assise et 7 archanges. [3]
La Vierge est celle de l’Apocalypse (Ap 12, 1). Elle se tient sur trois mondes : les franciscains, les clarisses et les tertiaires laïques.
A droite et à gauche de la porte principale : saint Ambroise et saint Jérôme, saint Augustin et saint Grégoire : ce sont quatre théologiens de l’époque patristique qui ont parlé de la Vierge Marie.
Fête et rayonnement
La fête a lieu le premier lundi du mois de mai. Le pèlerinage est ouvert toute l’année. Les pèlerins reviennent avec une vénération, un respect religieux qui les marque longtemps. [2]
Méditation avec les évêques latino-américains
« Marie veille sur l’Eglise, et pas seulement, son cœur est grand comme le monde et elle implore devant le Seigneur de l’histoire pour tous les peuples. La foi populaire l’a bien compris et charge Marie du destin de nos nations, elle qui est une reine maternelle. »
Conférence épiscopale d’Amérique latine, Document de Puebla, 1979, § 289
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[1] Paul CHRISTOPHE, L’Eglise dans l’histoire des hommes, du XV° siècle à nos jours, Droguet Ardent 1983, p. 186-187.
[2] [Lien perdu]
[3] www.mexicodesconocido.com.mx