Ravenne, une ville entre Occident et Orient (1)
Ravenne fait partie de l'Empire romain d'Occident après le partage de 395 par Théodose entre ses deux fils. A cause de son port quasi imprenable (Classe), en l'an 402, la capitale de l'Empire romain d'occident fut déplacée de Milan à Ravenne, qui s'embellit.
Ravenne est aussi orientale dans la mesure où en 540, Justinien incorpore Ravenne à l'Empire byzantin.
Les mosaïques que nous admirons aujourd'hui ont été réalisées dans ce contexte de cultures mélangées, du Vème siècle au VIIème siècle.
Le baptistère Néonien, le mausolée de l'impératrice Galla Placidia, le baptistère des Ariens, la chapelle archi-épiscopale témoignent de la tradition naturaliste de l'Antiquité.
Les mosaïques des églises Saint-Apollinaire-in-Class, Saint-Apollinaire-le-Neuf et Saint-Vital sont des chef-d'œuvres du premier art byzantin.
La ville possède aussi un sanctuaire marial : S. Maria in porto (2)
La tradition veut que le bas relief de marbre qui représente la Vierge orante ait accosté sur la plage près du monastère S. Maria in porto, en l'an 1100.
Cette Vierge orante est appelée "Madonna greca" : la madone grecque, elle est en effet très ressemblante aux icônes greco-byzantines de la Vierge orante, soulignant à sa manière le lien Orient-Occident qui caractérise la ville de Ravenne.
L’actuel sanctuaire a été commencé en 1553 et achevé en 1784.
Pendant la seconde guerre mondiale, une bombe de gros calibre tomba sur le sanctuaire, mais sans exploser !
Le sanctuaire est actuellement gardé par les pères salésiens qui tiennent plusieurs oeuvres : orphelinat ; oratoire ; école.
Fête : dimanche après Pâques, qui est aussi, depuis 2002, le dimanche de la divine miséricorde.
(1) jfbradu.free.fr/mosaiques/ravenne/
(2)Domenico MARCUZZI, Santuari mariani d’Italia, edizioni Paoline, Roma 1982, p.30
Synthèse F. Breynaert