Consécration : un secret, une transcendance

Consécration : un secret, une transcendance

Pour se connaître, il faut un peu de ressemblance

Entre nous et Marie, ou entre nous et Dieu, il faut une certaine « mêmeté » (comme dit Derrida), une certaine ressemblance pour que la rencontre et la reconnaissance soient possible. Toute participation à l’être de Marie ou de Dieu, offre une pré-compréhension qui augmente la capacité de rencontre.

La rencontre ouvre notre horizon

Ajoutons aussitôt qu’une vraie rencontre est aussi un enrichissement, elle enrichit la personne mais elle a ses exigences car nos représentations ne peuvent pas enfermer autrui, il faut donc ouvrir notre horizon, sortir de soi, s’effacer.

La présence d’autrui, celle de Marie de Jésus ou celle Dieu, est aussi une certaine absence : tout est donné, mais ce qui est reçu n’est pas une présence totale, c’est pourquoi Levinas parle de « la trace », et Montfort prend l’image d’un arbre en croissance, et plus précisément, l’image de l’arbre de vie, l’arbre qui renvoie à l’eschatologie, à l’au-delà de l’histoire. L’autre ne peut pas être contenu dans l’horizon de celui qui le reçoit, il ouvre cet horizon. Dans cette ouverture, le désir est infini, jamais comblé, mais non pas malheureux, il est ouverture, liberté.

Un élan vers la transcendance

Pour être capable de vivre une telle qualité de la relation, il faut un détachement (SM 1. SM 68.70), il faut avoir déjà cheminé comme Marie Madeleine et accepté de ne pas pouvoir retenir, saisir, contenir le Christ ressuscité, et s’élancer à sa suite, car le Christ ressuscité (Jn 20,12), comme l’arbre de vie (Gn 3,22.24), est gardé par deux chérubins qui en disent la transcendance infinie.

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SM = Saint Louis-Marie de Montfort, Le Secret de Marie

Extraits de

F. Breynaert, l’arbre de vie,

ossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="D’un mot grec qui signifie «rassembler».Au sens courant, c’est le sig..." class="definition_texte">symbole central de théologie de saint Louis-Marie de Montfort, Parole et Silence, Paris 2006, p. 173-174. (thèse de doctorat).