Le Sinaï (mont situé dans le désert du Néguev où pérégrina 40 ans le peuple élu avant d'entrer en terre de Canaan), comme le faisaient déjà remarquer certains auteurs du judaïsme antique, est situé en dehors de la Terre promise de Palestine.
Bien qu’il ne s’élève pas en Terre , Dieu choisit cette montagne pour offrir à Israël son don le plus grand, qui est la Torah, donnée à Moïse. Par contre le Carmel près de Haïfa est la montagne prophétique du prophète du Nord, Elie.
Pour quelle raison Dieu a-t-il employé une telle stratégie ?
Parce que le Seigneur destinait sa Loi non seulement à Israël, mais aussi à tous les autres peuples, par l’intermédiaire d’Israël.
De même Nazareth, retraite proche du Carmel, sera le lieu qui gardera loin des troubles de la capitale la vie cachée de la Famille.
La Galilée, terre ouverte aux étrangers
La Galilée est la terre ouverte aux étrangers (Is 8, 23 dans la Septante et Mt 4, 15), car à la frontière des routes de la mer (vers Tyr et Sydon d'où l'on va vite par la mer à Antioche, la capitale régionale romaine) et de la terre (vers Damas et les monts du Nord et du Centre de la Mésopotamie).
On observe en effet, que dans la géographie des , la Galilée devient synonyme d’universalité :
- Jésus, nouveau Moïse, y prononce son discours inaugural des Béatitudes (Mt 5s);
- Il y opère le premier miracle, (à Cana) prototype de tous les signes (Jn 2,1-12).
- Il y apparaît entre Moïse et Elie sur la montagne de la Transfiguration d'abord aux trois apôtres en annonçant sa passion-Résurrection, puis aux 500 après la Résurrection.
- Il y ordonne aux Apôtres au milieu des 500, de prêcher l’Evangile à toutes les nations (Mt 28,16-20).
Et c’est à Nazareth en Galilée (terre de nations diverses) que le Verbe s’est fait chair...
(in "Myriam, fille de Sion", Médiaspaul 1999)