CITATIONS SUR L’APPARITION DE LA VIE
Hubert P. YOCKEY (1916-2016. Pr. Physique Théorique / Univ. Berkeley. Spécialité. : Th. de l’’information appliquée à la Biologie et l'origine de la vie. Il pense que le problème de l’origine de la vie ne peut être résolu en tant que problème scientifique ; antimatérialiste, il conteste cependant l’Intelligent Design [Une fois le code génétique présent, par besoin d’un super designer pour rendre compte de l’évolution de la vie]
« La raison pour laquelle il y a des principes de biologie qui ne peuvent être dérivés des lois de la physique et de la chimie, réside tout simplement dans le fait que l’information génétique contenue dans le génome nécessaire pour construire le plus simple des organismes est bien plus grande que l’information contenue dans ces lois [physiques et chimiques » ("A calculation of the probability of spontaneous biogenesis by information theory", J. Theor. Biol. v.67, p.377+, 1977)
[N.B. : Cet argument conteste aussi l’idée que “tout” aurait pu être contenu en germe dans le Big- Bang, lequel n’aurait eu qu’à se déployer indépendamment du Créateur ou de ses agents.]
« La croyance que la vie sur la terre a surgi spontanément de la matière non-vivante, est tout simplement une question de foi dans le réductionnisme strict et est basée entièrement sur l'idéologie [matérialiste]. » ("Information theory and molecular biology", Cambridge Univ. Press, p. 284, 1992)
CITATIONS SUR L’APPARITION DE LA CELLULE
Lynn MARGULIS (1938-2011. Pr. Microbiologie. / Univ. Massachussetts. Co-Dir./ Exobiologie / NASA. Coauteur de l’hypothèse Gaïa. Acad. Sc.)
« Aller de la bactérie à l’humanité est un moins grand pas que d’aller d’une mixture d’acides aminés à une bactérie » (Cité in : John Horgan, The end of Science, Perseus Books Group, fin du chap. V, NY, 1996)
[N.B. : Péjorative pour l’humanité, cette remarque rappelle au moins que l’apparition de la vie est un évènement extraordinaire.]
CITATIONS SUR LE CODAGE DES INFORMATIONS NÉCESSAIRES A LA CELLULE
Sur l’improbabilité du code génétique :
Hubert P. YOCKEY (Pr. Physique Théorique / Berkeley.)
« Nous avons maintenant accumulé les données nécessaires pour calculer le nombre de codes génétiques possibles, sous certaines conditions spécifiques. Supposons que les 20 acides aminés, et les 64 codons [= 43 arrangements de 4 bases en triplets] aient tous été présents à l’origine, où le code génétique était en attente de sa mise en place. Calculons le nombre de codes génétiques possibles avec l’assignation respective codon-acide aminé connue actuellement [...] nous trouvons : 1,4 x 1070. [...] on peut présumer que le code génétique moderne n’a pas pu apparaitre [par hasard] dans ce cas où 1,4 x 1070 codes différents auraient dû être testés. » (in "Information theory, evolution and the origin of life", p.96, Cambridge Univ. Press, 2005)
[N.B. : Yockey ayant évalué à 6,3 x 1015 secondes le temps maximal disponible pour l’apparition de ce code. Donc, la sélection naturelle aurait dû évaluer environ 1055 codes par seconde pour trouver ce code génétique universel. Ce qui impliquerait pour chaque mm2 de surface terrestre – y compris océanique – l’invention naturelle aléatoire et l’expérimentation de 2,1 x 1034 nouveaux codes génétiques chaque seconde !
Evidemment on peut objecter que le hasard ne tombe pas forcément sur les bonnes réponses à la fin de tous les "tirages" possible, mais même en divisant ces chiffres par 100 cela fait encore beaucoup trop d’improbabilité !]
Sur l’enchevêtrement de ces codages :
Gert KORTHOF (Biologiste / Univ. Utrecht. Spéc. : Évolution. Darwinien modéré. Anti I.D.)
« Le dispositif décodeur [du code génétique ...] est transmis par la même canal que le message ! [...] Ainsi, le message et les instructions de décodage sont transmis via le même ADN. Cependant, tous les deux sont codés. C'est un cercle vicieux : le message et les instructions de décodage sont tous deux codés. Comment commencer à décoder ? [...] exemple analogique : comment essayez de lire un livre chinois avec un dictionnaire qui est lui aussi intégralement en chinois ! ("Toward the 3rd Evol. Synthesis", "Information is the difference between life and matter", 4.10.2006)
Sur les performances théoriques du code génétique :
Daniel COHEN (Pr de génétique, Univ. Paris, cofondateur du Généton, y présenta en 1993, la première carte d’un génome humain.)
« Moi, ce qui me préoccupe, c'est quelque chose d'infiniment troublant. Le génome est un programme écrit dans un langage extraordinairement sophistiqué. Est-il possible qu'un tel langage soit né du hasard ? On peut l'imaginer, mais pas le démontrer. Personnellement, je suis passé en un an de l'état d'athée à celui d'agnostique. Car, si ce langage n'est pas le fruit du hasard, j'ai l'intuition qu'on pourra un jour le démontrer. Vous imaginez le bouleversement que cela produirait ? » (Le Point.fr, 21.10.1995)
Hubert P. YOCKEY (Pr. Physique Théorique / Berkeley.)
« Le code génétique a la propriété d’être optimal, c-à-d. que ce code utilise ses nucléotides de la façon la plus économique qui soit. Un code optimal est défini comme étant instantanément décodable et ayant une moyenne de longueur des mots codés qui soit minimale » ("Information theory, evolution and the origin of life", p. 108, Cambridge Univ. Press, 2005)
Sur les performances réalisées par les systèmes de codage :
Brendan J. FREY (Pr. Computational. Engineering, Univ. Toronto et Coll.)
« [Les auteurs] Décrivent comment un [autre] code caché dans l'ADN rend compte d’un des mystères centraux de recherche génétique - à savoir comment un nombre limité de gènes humains peut produire un nombre énormément plus grand de messages génétiques. Quand le génome humain fut entièrement séquencé en 2004, environ 20 000 gènes furent trouvés. Cependant, on a découvert que des cellules vivantes utilisent ces gènes pour générer une somme d'instructions beaucoup plus vaste et plus dynamique, consistant en centaines de milliers de messages génétiques qui dirigent la plupart des activités cellulaires. »
[ceci est comparable à] « croire entendre – derrière une porte verrouillée – un véritable orchestre jouer [des airs variés], puis une fois la porte forcée, vous découvrez qu’il n’y a que trois ou quatre musiciens générant toute cette musique ! [...] Par exemple, trois gènes de neurexine peuvent générer plus de 3000 messages génétiques différents qui participent au contrôle du câblage du cerveau. » (Science Daily, 6.5.2010)
cf. https://www.sciencedaily.com/releases/2010/05/100505133252.htm) [N.B. Ces "musiciens", quels virtuoses ! Quant à la richesse de leurs "partitions" ! ]
Sur l’inépuisable complexité du problème du codage :
George C. REISMAN (Pr. Médecine à Harvard) et Coll.
[Relativement à leur découverte, publiée dans Nature, concernant la capacité les Acides ribonucléiques messagers (ARNm) à communiquer entre eux et aussi de doubler la taille du génome fonctionnel.]
« Ces découvertes représentent pour nous un changement radical de perspective sur la façon dont les gènes opèrent. Je n’aurais jamais pensé que je verrais un tel bouleversement au cours de ma carrière. Nous sommes stupéfiés, mais aussi fort excités devant cette dimension inexplorée » ("Old Dog Reveals New Tricks", "Focus" [Harvard News], 30.7.2010)