Pour le Bouddhisme, l'homme n'est pas une créature de Dieu, mais seulement le résultat d'une évolution naturelle. L'homme, élément du macrocosme, est donc enfermé dans le monde physique puisqu'il n'existe aucune transcendance.
En conséquence, le Bouddhisme ignore l'altérité chrétienne fondée sur le dialogue entre l'homme et Dieu, et il ne donne pas accès à cette expérience.
La spiritualité du Bouddhisme est fondée non sur une relation entre l'ici-bas et le 'Tout-Autre' mais sur un lien entre l'homme et lui-même.
Le Bouddhisme favorise ainsi la subjectivité : l'homme est à la mesure de tout et, en particulier, de la perception du réel, modifiable selon ses dispositions donc mentales.
Pour les Chrétiens, la prière est avant tout dialogue entre un Je et un Tu, dans une relation d'amour, et cette relation conduit à une rencontre, à une expérience de Dieu, de sa Providence, de sa présence.
Pour les Bouddhistes, ce dialogue n'existant pas, l'essentiel de la vie religieuse est une "méditation" mais cela ne va pas plus loin et il n'y a pas de relation à Dieu.
Le Bouddhisme envisage cette méditation - coeur de la spiritualité - non comme une communion ou une ouverture à Dieu mais comme un travail sur l'esprit humain.
Le Bouddhisme ne confesse aucun Dieu éternel.
Le Bouddhisme ignore tout Créateur et la création ex nihilo, ce qui peut parfois provoquer des situations incohérentes, comme celle de l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan, tiraillé entre ses conclusions scientifiques sur le Big Bang (impossible en Bouddhisme) et sa croyance bouddhiste (cf. témoignage vidéo 1 et vidéo 2 et vidéo 3).
A la différence du Bouddhisme, le Christianisme n'est pas une voie spirituelle mais une mystique : une rencontre entre le Christ et l'homme.
L'acte créateur n'existant pas, il n'y a dans le Bouddhisme aucun commencement ni fin du temps.
Le temps du Bouddhisme est cyclique, conception divergente de toutes les théories scientifiques actuelles les mieux établies sur l'origine de l'univers (cf. témoignage vidéo 1 et vidéo 2 et vidéo 3).
Même si le Bouddhisme prend la mesure de chaque vie humaine, la conception cyclique du temps et la 'roue des renaissances' finit par relativiser l'importance de l'existence existence.
En réalité, le temps, comme l'a toujours affirmé la Bible et comme le confirme la science aujourd'hui, est vectoriel, déployé depuis la Création du monde. L'histoire du salut est celle d'une Alliance d'amour entre Dieu et l'humanité et non le combat d'hommes isolés (en eux-mêmes et dans leur propre génération) pour parvenir à "l'Eveil" qui est in fine libération psychologique
Le salut donné par le Christ est totalement différent de la "libération" (intérieure, individuelle) recherchée par le Bouddhisme : il est union au Christ dans la communion à la foi de l'Eglise. Le Bouddhisme ignore cette notion de salut et confesse une libération du propre Moi et des désirs, sources de souffrances
La libération bouddhique des désirs et des passions ne vise pas à une vie en Dieu mais doit permettre à l'homme d'échapper aux réincarnations successives (samsara ou "roue des renaissances")
Dans le Christianisme, la grâce est un don de Dieu indépendant des efforts humains.
Dans le Bouddhisme, la grâce n'existe pas ; seul compte le 'travail' spirituel (méditation, récitation de mantras, ascèse, etc., en dehors de toute médiation (donc d'Eglise).
L'atteinte de "l'Eveil" bouddhique ne correspond en rien au salut chrétien, intrinsèquement lié non aux disposition psychologiques, morales ou ascétiques, mais à la foi vécue dans l'amour de Dieu et d'autrui.
Le "nirvana" bouddhique est très loin du paradis promis par le Christ à ses disciples : le premier marque un stade (ultime) de l'ouverture de l'esprit humain au spirituel par le prise de conscience du caractère illusoire des réalités de ce monde, et conduit à s'en échapper, à s'anéantir, tandis que le second est l'état définitif, éternel, de l'homme après la mort, tel qu'il est confessé dans la foi de l'Eglise avec la promesse d'être comblé en vivant de la vie même de Dieu.
De même, la "réincarnation" est inconciliable avec la "résurrection" (de la chair) : Jésus ne s'est pas "réincarné" mais Dieu l'a ressuscité corps et âme. Par sa Résurrection, la chair - la nature humaine -, totalement assumée dans l'Esprit Saint, désormais promise pour tous les hommes à ressusciter, n'est pas abaisser à une illusion trompeuse
Le Bouddhisme prend acte de l'existence du mal, mais il a essayé d'en repérer la cause dans l'insuffisance des dispositions humaines (mentales) idéalement nécessaires pour atteindre l'Eveil. L'homme et ses passions y sont vues comme cause du mal, mais chaque être humain peut tendre vers le bien grâce à ses efforts. La notion de péché n'existe pas dans le Bouddhisme, puisqu'il n'y a pas de Dieu ni de relation à Lui.
Le "péché originel" des Chrétiens n'est pas compatible avec la loi du "karma" stipulant que chaque homme est apte par lui-même à s'identifier au Bouddha grâce à ses seuls efforts visant à prendre conscience que leur Moi est pure illusion. Dans la Révélation chrétienne l'homme est une créature de Dieu ; à ce titre, il doit tendre à l'union de son Moi à Dieu et sur le plan psychologique, la cohérence et la structuration du Moi est un indicateur d'équilibre et de liberté intérieure.
Au contraire du Christianisme, les anges (bons et déchus), créatures de Dieu, n'existent pas dans le Bouddhisme. S'il existe plétore de "démons" bouddhiques, aucun n'est comparable au démon chrétien
Le Bouddhisme ne prétend pas à la vérité et il ne se présente pas comme une révélation. Il s'agit d'une sagesse acquise et développée par des hommes. Pour les Chrétiens, à l'inverse, il y a eu reconnaissance dans l'Histoire d'une révélation et la vérité n'est pas seulement un concept philosophique ou encore une théorie scientifique, mais c'est ultimement un homme, Jésus de Nazareth, qui porte la Révélation ultime de Dieu.
Pour les Bouddhistes, "l'Eveillé" n'est pas la vérité, mais le terme indépassable de toute démarche spirituelle. Chez les Bouddhistes, la vérité est opposée au réel observable. Ce n'est pas "l'adéquation du réel et de la pensée". Vivre en vérité, c'est éprouver de la "compassion" au sens d'une prise de conscience de la vacuité du monde, aboutissant à un altruisme à l'égard des hommes soumis à la souffrance de l'illusion du réel.
En résumé, le Bouddhisme n'est pas une religion, et certainement pas la vraie : il n'a aucune des solides et innombrables raisons de croire qui conduisent à reconnaître la vérité de la foi chrétienne et elle ne permet pas de rencontrer personnellement Jésus-Christ, le seul Sauveur du monde (cf. Jn 14,6 ; Ac 4,12).