Fondée en 1093, l’abbaye bénédictine Marie du Lac a pris le nom de Maria Laach au XIX° siècle. Elle a été dédiée à la Vierge Marie.
Certaines parties sont en style roman, d’autres sont en style gothique.
L’abbaye est aujourd’hui bien vivante.
Et sa renommée tient aussi au moine O. Casel.
O. Casel (1886-1948)
Après sa formation à Rome et à Bonn, il fut moine à l’abbaye bénédictine de Maria Laach.
Il a réintroduit l’idée que Dieu agit dans les sacrements.
Il enseigne que le propre de la liturgie chrétienne est de réaliser l’union mystique et ontologique avec le Seigneur, une immersion vivifiante dans l’Esprit du Christ, dans la vie éternelle de Dieu.
O. Casel et l’école de Maria Laach vont défendre la liturgie comme action : l’action des fidèles et surtout l’action de Dieu. La liturgie est le lieu par excellence de l’action de Dieu.
A une époque où l’on pensait que l’union au Christ a lieu surtout dans la solitude, dans la cellule, O. Casel retrouve l’idée d’une union au Christ à travers une liturgie commune.
Les idées de O.Casel ont été reprises dans Mediator Dei en 1947 et ensuite au concile Vatican II, et dans le catéchisme de l’Eglise catholique (Dieu agit dans les sacrements).
La liturgie est une action. Exemple
Observons dans le Missel romain actuel quelle est cette action de la liturgie, en choisissant un exemple marial : fêter l’Assomption et poser des actes intérieurs
Antienne d’entrée : « Tous ensemble, réjouissons-nous dans le Seigneur, célébrons ce jour de fête en l’honneur de la Vierge Marie. Les anges se réjouissent avec nous de cette fête ; ils en glorifient le Fils de Dieu. »
L’action consiste ici à sortir de nous-mêmes et à nous réjouir au sujet de Marie et de Jésus.
Collecte : « Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as fait monter jusqu’à la gloire du ciel, avec son âme et son corps, Marie, la Vierge immaculée, mère de ton Fils, fais que nous demeurions attentifs aux choses d’en haut pour obtenir de partager sa gloire. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.»
L’action consiste ici à demander la grâce, car ce n’est pas facile, d’être attentif aux choses d’en haut. Dieu exauce toujours nos prières. Il y a donc ici, notre action et l’action de Dieu.
Prière sur les offrandes : « Que s’élève jusqu’à toi, Seigneur, notre fervent sacrifice ; et tandis qu’intercède pour nous la très Vierge Marie, emportée au ciel, que nos cœurs, brûlants de charité, aspirent toujours à monter vers toi. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.»
L’action est ici une offrande de nous-mêmes et un acte d’amour.
Françoise Breynaert