La foi imposée fut repoussée
Bien que le pape s'opposait à cette méthode (Bulle « Ubi spiritus Dei est debet esse libertas » de 1225, (là où est l'esprit du Seigneur il doit y avoir la liberté), au XIII° siècle, l'ordre des cavaliers Teutoniques imposaient la foi chrétienne par la violence. Or la Lituanie avait une armée puissante. Elle repoussa cette évangélisation forcée. Et c'est ainsi que la Lituanie fut le dernier pays d'Europe à se convertir au christianisme.
La foi fut accueillie avec enthousiasme à la fin du XIV° siècle, à l'occasion du mariage du prince lituanien Jogaila (Ladislao Jagellone) avec l'héritière du trône de Pologne, en 1385.
La Lituanie est alors un Grand-duché lié à la Pologne, et ceci jusqu'au XVIIIe siècle.
La période d'or de la dévotion mariale est 1475-1484 quand saint Casimir composa un hymne à Notre Dame, lui demandant de l'aider à bien gouverner.
« O Vierge miséricordieuse, exaucez les vœux de ceux qui ne cessent pas de vous louer. Purifiez les pécheurs et rendez-les dignes des biens célestes.
Salut, O Vierge , par qui les portes du ciel ont été ouvertes aux misérables. Vous qui n'avez jamais été séduite par les pièges de l'antique serpent.
Vous, la réparatrice, la consolatrice des âmes désespérées, préservez-nous des maux qui tombent sur les mauvais. Demandez pour moi que je jouisse d'une paix éternelle et que je n'ai pas la disgrâce d'être la proie des flammes infernales.
Demandez que je sois chaste et modeste, doux, bon, sobre, pieux, prudent et ennemi du mensonge. Obtenez-moi la douceur et l'amour de la concorde et de la pureté ; rendez-moi ferme et constant dans les voies du bien. »
(Osservatore romano 5-6 mars 1984).
En 1815 la Lituanie tombe dans l'orbite de la Russie tsariste.
Elle se constitue en république indépendante de 1918 à 1940. Annexée par l'Union soviétique, elle est occupée par l'Allemagne de 1941 à 1945 puis devient une république socialiste soviétique jusqu'à sa nouvelle indépendance en 1991.
N.B. La mère du pape Jean Paul II est née à Vilnius.
Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 197-204