La congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a donné récemment un « directoire sur la piété populaire et la liturgie », (Vatican 2001). Ce directoire donne quelques inspiration concernant le jour de Pâques dans notre perspective mariale.
Des expressions cultuelles, qui exaltent la vie nouvelle et la gloire du Christ Ressuscité
148. Le dimanche de Pâques, qui est la plus grande solennité de l’année liturgique, est marqué lui aussi par un certain nombre de manifestations de la piété populaire
Ce sont toutes des expressions cultuelles, qui exaltent la vie nouvelle et la gloire du Christ ressuscité, ainsi que la toute-puissance de Dieu qui jaillit de sa victoire sur le péché et sur la mort.
La rencontre de Jésus Ressuscité avec sa Mère
147. La piété populaire a eu l’intuition de la communion permanente du Fils avec sa Mère, aussi bien dans la douleur et la mort, que dans la joie, à l’heure de la résurrection.
L’affirmation de la Liturgie, selon laquelle Dieu a comblé de joie la Vierge Marie par la résurrection de son Fils, a été traduite et, en quelque sorte, représentée par la piété populaire dans le pieux exercice de la Rencontre de la Mère avec son Fils ressuscité.
Le matin de Pâques deux processions, la première se formant autour de l’image de la Mère douloureuse, et la seconde autour de celle du Christ ressuscité, vont à la rencontre l’une de l’autre pour signifier que la Vierge fut la première à participer pleinement au mystère de la résurrection de son Fils.
La remarque déjà faite à propos de la procession, qui évoque "la mort du Christ", vaut aussi pour ce pieux exercice: son déroulement ne doit pas revêtir une solennité équivalente, et encore moins supérieure à celle qui caractérise les célébrations liturgiques du dimanche de Pâques, ni donner lieu à des interférences inappropriées entre cette manifestation de la piété populaire et la Liturgie.
Les fidèles, qui s’étaient associés aux douleurs de la Vierge Marie durant la Passion, manifestent, en communion avec elle, la joie de la résurrection.
151. En certains endroits, la fin de la veillée pascale, ou bien celle des deuxièmes Vêpres de Pâques, sont marquées par un pieux exercice d’une courte durée.
Des fleurs sont présentées pour être bénites, puis elles sont distribuées aux fidèles comme un signe exprimant la joie pascale, enfin l’image de la Vierge douloureuse est vénérée et couronnée, tandis que les participants chantent le Regina caeli.
Les fidèles, qui s’étaient associés aux douleurs de la Vierge Marie durant la Passion, manifestent ainsi, en communion avec elle, la joie de la résurrection.
Ce pieux exercice, qui ne doit pas être intercalé dans la Liturgie, reflète les divers aspects du Mystère pascal, et il constitue une preuve supplémentaire de la manière dont la piété populaire perçoit l’association de la Mère à l’œuvre rédemptrice de son Fils.
________________
Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements,
« directoire sur la piété populaire et la liturgie » (Vatican 2001).