A propos de la vie commune da la Famille, il faut préciser, comme le rappelle ici le concile Vatican II, que Marie est demeurée toujours vierge :
• Marie est vierge dans la conception du Christ, ceci est affirmé dès le début du chapitre 8 de la Lumen Gentium, en référence aux conciles :
« [Le fils de Dieu] "à cause de nous les hommes et pour notre salut, descendit du ciel et prit chair de la Vierge Marie par l’action du Saint-Esprit"» (LG 52).
La virginité de Marie est alors en lien avec la nature divine du Christ qu’elle conçoit.
Cette virginité physique est aussi spirituelle car Marie conçut d’abord dans son cœur :
« Elle reçut le Verbe de Dieu à la fois dans son cœur et dans son corps » (LG 53)
• Marie est vierge dans l’enfantement du Christ, ceci est affirmé en référence aux conciles et à saint Léon le grand (lui-même repris par la liturgie) :
« Cette union de la Mère avec son Fils dans l’œuvre du salut est manifeste dès l’heure de la conception virginale du Christ jusqu’à sa mort (…) lors de la Nativité ensuite, quand la Mère de Dieu présenta dans la joie aux pasteurs et aux mages son Fils premier-né, dont la naissance était non la perte mais la consécration de son intégrité virginale» (LG 57).
La virginité de Marie est liée à son union au Christ.
• Marie est vierge après l’enfantement du Christ, ceci est exprimée par l’idée de consécration de Marie, sa virginité est consacrée par l’enfantement (LG 57), et Marie, dès le Oui de l’Annonciation, se consacre, se livre, se donne entièrement à l’œuvre de son Fils, une œuvre qui ne réduit pas à sa naissance mais qui dure ensuite jusqu’au salut de tous les hommes :
« "Voici la servante du Seigneur, qu’il en soit de moi selon ta parole" (Lc 1,38).
Ainsi Marie, fille d’Adam, donnant à la parole de Dieu son consentement, devient Mère de Jésus et, épousant à plein cœur, sans que nul péché ne la retienne, la volonté divine de salut, se livra elle-même intégralement, comme la servante du Seigneur, à la personne et à l’œuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce du Dieu tout-puissant au mystère de la Rédemption. » (LG 56)
• Cette virginité physique de Marie est aussi une virginité spirituelle, qui est liée à la maternité spirituelle de Marie :
« En concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le présentant dans le Temple à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourrait sur la croix, elle apporta à l’œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C’est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l’Ordre de la grâce, notre Mère. » (LG 61)
• La virginité spirituelle de Marie est un modèle pour tous les fidèles :
« [Marie offre le] modèle de la vierge et de la mère : c’est dans sa foi et dans son obéissance qu’elle a engendré sur la terre le Fils du Père…» (LG 63).
« L’Eglise aussi est vierge, ayant donné à son Epoux sa foi, qu’elle garde intègre et pure ; imitant la Mère de son Seigneur, elle conserve, par la vertu du Saint-Esprit, dans leur pureté virginale une foi intègre, une ferme espérance, une charité sincère » (LG 64).
(Abréviation : LG = Vatican II, Constitution dogmatique Lumen Gentium)