Beaucoup de chrétiens hésitent à lire Maria Valtorta parce que par le passé l'Evangile tel qu'il m'a été révél a été mis à l'Index, mais cet argument ne tient pas et voici comment on peut le prouver en quelques points :
1°/ En ce qui concerne Maria Valtorta, le motif de la mise à l'Index était le défaut d’imprimatur, et pas du tout l’hérésie ou d’autres raisons. On peut s’en assurer en lisant le texte de l’Osservatore Romano du 6 janvier 1960 : https://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta08.htm
Le motif est indiqué dans les premières lignes de l'article. Voici les références du code de droit canon de 1917 en usage à l'époque : http://www.catho.org/9.php?d=bo1
Le motif de la mise à l’Index est répété en 1961 quand la condamnation de la première édition est étendue à la seconde : https://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/Extension.png
2°/ La mise à l’Index ne concernait que l’Évangile tel qu’il m’a été révélé : tous les autres écrits et toutes les visions de Maria Valtorta n’ont jamais été mises à l’index.
3°/ Le texte de la mise à l’Index présuppose qu’il doit y avoir beaucoup d’erreurs et qu’elles seront un jour trouvées : « Les spécialistes des études bibliques y trouveront certainement beaucoup d’erreurs historiques, géographiques et autres » mais en réalité aucune erreur n’a été trouvée par les spécialistes des études bibliques, alors qu’il y a des dizaines de milliers d’affirmations portant sur des quantités de sujet différents.
4°/ Au même moment, Sainte Faustine aussi a été mise à l'index jusqu'à la suppression de celui-ci, et cela par le même cardinal qui a sévi pour Padre Pio et Maria Valtorta, avec un discernement qui s’est donc révélé souvent pris en défaut.
5°/ Si l’on pense que les recommandations périmées de l’Index nous obligent moralement, il faut alors s’abstenir de lire les Misérables ou Notre Dame de Paris de Victor Hugo, Les quatre mousquetaires et tous les romans d'Alexandre Dumas père et fils, tous les romans d'Honoré de Balzac et tous ceux d'Émile Zola, mais aussi quelques écrits d'auteurs comme Montaigne, Montesquieu, Descartes, Diderot, Voltaire, Flaubert pour n'en citer que quelques-uns dans notre pays, car toutes ces œuvres ont été mise à l'Index et n'en ont jamais été supprimées.
6°/ Sur le fond, l’Index a été supprimé par un acte officiel de la Congrégation pour la Doctrine de la foi en date du 14 juin 1966, qui indique que désormais « l’Église fait confiance à la conscience mûre des fidèles ». Cette suppression est claire et nette, comme le confirment le décret d’interprétation du 15 novembre 1966, et le décret sur la réforme de l’Imprimatur du 19 mars 1975.
7°/ Le 2 juillet 1973, la dépouille de Maria Valtorta fut transférée dans la Basilique de Florence où elle repose encore aujourd’hui, au cours d’une célébration officielle présidée par le Père Gabriel Roschini, supérieur des Servites de Marie, fondateur de l’Université pontificale de théologie "Marianum" et Conseiller au Saint-Siège, qui écrivit en conclusion d’un livre envoyé à SS. Paul VI :
« aucun autre écrit marial, pas même la somme de tous ceux que j'ai lus et étudiés, n'avait été en mesure de me donner sur Marie, chef-d'œuvre de Dieu, une idée aussi claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et aussi fascinante, à la fois simple et sublime, que les écrits de Maria Valtorta. »
La Secrétairerie d’État répondit à cet envoi, au nom du souverain Pontife, par l'espoir « que vos efforts recueillent des fruits spirituels abondants. ». La tombe dans la Basilique de Florence mentionne les titres de gloire de Maria Valtorta :
« Membre du Tiers-ordre des Servites de Marie – Hostie agréable à Dieu – Historienne du Divin »
8°/ L’ordre des Servites de Marie est engagé auprès de Maria Valtorta depuis l’origine, à travers tous les supérieurs qui se sont succédés, et ils l’incluent aujourd’hui dans les « Serviteurs de Dieu » liés à leur ordre, et 9 responsables votant à bulletin secret ont demandé à l’unanimité l’ouverture d’un procès en béatification.
9°/ Tirant les conséquences de la situation nouvelle, la conférence épiscopale italienne (CEI) a depuis 1992 autorisé la publication (et donc ipso facto la lecture) de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé et il n’y a plus de questions à ce sujet en Italie depuis longtemps. Faut-il être plus royaliste que le roi ?
En bref, depuis 57 ans, les opposants à Maria Valtorta s'accrochent désespérément à cet unique argument obsolète de la mise à l'Index pour « interdire » la lecture de l'Évangile tel qu'il m'a été révélé, mais pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, cet argument d’autorité ne tient absolument pas.
Bien plus, ce récit est objectivement très utile pour confirmer et défendre la doctrine catholique et la vérité de l’Évangile.
En conclusion, cette œuvre extraordinaire à tous les sens du terme est probablement un cadeau divin pour venir au secours des fidèles dans un monde de plus en plus ouvertement fermé à Dieu, ce qui correspond à une certaine logique car il n’est pas anormal que le Seigneur dans sa Miséricorde proportionne ses secours aux nécessités et difficultés des temps.
NB : bien d’autres ont adopté la même position que la CEI (cf. témoignages), par exemple :
Enfin, la journaliste Geneviève Esquier donna ce témoignage :
« À propos de Maria Valtorta que j’ai découverte alors que j’étais journaliste à L’Homme Nouveau, un journal catholique paraissant deux fois par mois, me revient un souvenir qui me paraît important.
J’atteste sur l’honneur que mon témoignage est véridique et correspond aux événements qui se sont déroulés tels que je m’en souviens.
Hélas, je ne me rappelle plus exactement de la date de ce que je rapporte ci-dessous, mais c’était dans les années 1990-1994.
Dans ces années nous publiions des articles très positifs sur Maria Valtorta et nous vendions ses livres à notre librairie, jusqu’au jour où nous avons reçu une lettre du cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi(1), adressée à Marcel Clément, directeur du journal(2), et qui nous demandait de suspendre les articles sur Valtorta et la vente de ses livres, au motif que ses écrits devaient être examinés préalablement. Il avait quelques doutes sur l’orthodoxie de ses propos, notamment en matière de théologie du mariage. Il se demandait s’il n’y avait pas quelques relents de jansénisme chez elle et voulait prendre le temps d’étudier ses écrits. Le journal a obéi à cette demande. Marcel Clément a réuni la rédaction pour nous annoncer que, pendant un temps indéfini, nous ne publierions plus rien sur Maria Valtorta et ne vendrions plus ses livres.
Il faut préciser que le cardinal Ratzinger (qui parlait parfaitement le français) était un lecteur très assidu de notre journal !
À peu près un an plus tard, le cardinal Ratzinger a écrit à nouveau à Marcel Clément. Ce soir-là, lors de la réunion quotidienne de notre équipe pour le chapelet après la journée de travail, Clément nous a lu cette lettre. Le cardinal lui écrivait pour le remercier de son obéissance et nous informer qu’après étude, nous pouvions reprendre la publication des articles sur Maria Valtorta et la vente de ses ouvrages, au motif que rien dans ses écrits ne contredisait la foi et les mœurs.
Nous avons donc recommencé avec enthousiasme à parler de Valtorta et à diffuser ses livres.
Hélas, je ne possède pas copie de cette lettre qui doit se trouver dans les papiers de Marcel Clément (aujourd’hui légués à son neveu ?), ou même encore dans les dossiers et archives du journal. Mais j’en ai été le témoin oculaire et auditif !
J’autorise l’usage de mon témoignage pour une utilisation conforme à son contenu. »
Geneviève Esquier
Toulon, le 6 mars 23
(1) Le cardinal Joseph Ratzinger fut Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du 25 novembre 1981 au 13 mai 2005 (moment de son entrée en fonction comme pape, sous le nom de Benoît XVI).
(2) Marcel Clément rejoint L’Homme Nouveau en 1962 et en prend la direction jusqu’en 1998
(Voir le document original, renvoyant vers la page : https://edifiant.fr/cardinal-joseph-ratzinger-reconnait-maria-valtorta/)