Au Moyen Age, les francs-maçons étaient des compagnons bâtisseurs ayant des connaissances spécifiques en architecture ; ils travaillaient souvent à la construction des cathédrales, et les cathédrales étaient dédiées à Notre Dame.
Mais voici qu'à la fin du XVI° siècle, en Angleterre, furent acceptés parmi les franc-maçons des gens, les « Rose-croix », qui se présentaient comme les bâtisseurs du « temple invisible et immatériel de l'humanité »[1].
Ainsi naquit la « franc-maçonnerie », qui « a pour devoir d'étendre à tous les hommes de l'humanité les liens fraternels qui unissent les Francs-Maçons sur toute la surface du globe »[2].
La Franc-Maçonnerie est post-chrétienne, elle n'est pas une préparation à l'Evangile mais une parodie du christianisme, une parodie que nous pouvons mettre en parallèle avec celle dont parle l'Apocalypse (même si dans l'Apocalypse, Babylone et la Bête ne parlent pas seulement de la Franc-Maçonnerie !) :
Ainsi, le récit de l'Apocalypse nous aide à discerner ce qui concerne la Franc-Maçonnerie :
Séduite par la Bête, l'humanité a fait le rêve d'une structure universelle pour l'humanité, rêve d'une unité mondialiste, mais sans la grâce de Dieu. Le commerce est intense et luxueux, mais il conduit à l'asservissement total de l'humanité, corps et âme : on y vend : « la farine et le blé, les bestiaux et les moutons, les chevaux et les chars, les esclaves et la marchandise humaine... » (Ap 18, 13).
L'humanité a fait le rêve d'un paradis qui les divinise, c'est Babel (en hébreu), Babylone (en grec). Mais Babylone exerce une tyrannie, car « nul ne pourra rien acheter ni vendre s'il n'est marqué au nom de la Bête ou au chiffre de son nom. » (Ap 13, 17).
Finalement, prise de rage devant la révélation de la vérité (Ap 17, 14), c'est la « Bête » elle-même qui se met à haïr Babylone la Prostituée et à la détruire (Ap 17, 16) !
Dieu jette alors dans l'étang de feu la Bête et du faux prophète, c'est-à-dire un système qui parodiait l'Eglise et enfermait l'humanité dans la matière-énergie de ce monde qui passe.
Le Christ, dont la naissance avait été évoquée en Apocalypse 12, 4-5 est la vérité, et la vérité devient la norme : « C'est lui qui les mènera avec un sceptre de fer. » (Ap 19, 14 // Ap 12, 5).
Conclusion : Marie ou Babylone ?
La Franc-Maçonnerie a, dans toutes les sociétés où elle a eu de l'influence, favorisé le divorce, la contraception artificielle, l'interruption de grossesse, l'euthanasie, puis le gender, etc. L'Eglise, avec Marie, défend le Sacrement du mariage et la vie, car elle lui donne un sens.
L'esprit de la Franc-Maçonnerie est un esprit impur comme celui de la « Bête » dont parle l'Apocalypse. L'esprit de Marie est pur, sage, immaculé, chacun est invité à la prendre chez soi comme sa mère.
Le projet de la Franc-Maçonnerie, unir tous les hommes sans le Christ, ressemble à la construction de « Babylone » dont parle aussi l'Apocalypse, et un tel projet tombera de lui-même. Alors que l'unité de « Babylone » ne peut pas tenir, l'exégèse biblique a montré le lien entre Jésus, sa mère, et l'unité : non pas une unité imposée de l'extérieur par un système commercial et abstrait, mais une unité fondée sur l'amour du Christ rédempteur et de sa mère Marie, pure et immaculée.
Le magistère, conscient des enjeux profonds, a toujours enseigné qu'un chrétien ne peut pas être franc-maçon, il l'a encore rappelé après la parution du nouveau droit canon, par des déclarations claires[2].
[1] S. Hutin, Les sociétés secrètes, PUF, collection « que sais-je ? » n° 515, 11° édition, Paris 1993, p. 60-61
[2] A. Guichard, art. "Franc-maçonnerie", Encyclopedia universalis S.A., France, 1998.
[3] Joseph Marie Verlinde, La Déité sans nom et sans visage, le défi de l'ésotérisme au christianisme, II, Edition Saint Paul, Versailles 2001, p. 167-192
[4] Congrégation pour la doctrine de la foi, déclaration du 17 février 1981, déclaration du 26 novembre 1983.
Françoise Breynaert