Les premières grandes affirmations de l'Eglise sur Marie sont directement liées aux premières affirmations sur le Christ dans les .
Il y a ensuite un « développement du dogme » qui n'est pas la découverte d'une vérité mais une meilleure précision du langage face aux hérésies. Tout est dit par Jésus dans l'Evangile, mais tout n'est pas compris immédiatement, il faut donc que l'Esprit Saint nous enseigne (Jn 16, 12-14). Pareillement, le salut est accompli par Jésus, mais le salut a besoin de temps pour donner son fruit en chacun de nous.
Le développement du dogme est l'œuvre du peuple entier (sens commun des fidèles) et de ses évêques (pères de l'Eglise, conciles).
L'Incarnation est toujours le dogme central. Le développement du dogme est toujours une fidélité au principe. Bien avant de devenir une institution, l'Eglise a connu une fidélité au dogme, et cette fidélité est un signe fort :
« Comment, sans la main de Dieu, une idée nouvelle, une seule et même idée, pourrait-elle pénétrer en même temps chez des myriades d'hommes, de femmes, d'enfants de tous rangs spécialement des plus bas, avec le pouvoir de les détacher de leurs plaisirs et de leurs péchés et de leur donner l'énergie nécessaire pour résister aux plus cruelles tortures, de faire sentir son influence pendant sept ou huit générations, jusqu'à ce qu'elle ait fondé une vaste institution. »[1]
Ce petit chapitre d'introduction contient essentiellement :
[1] Bx John Henry Newman, Grammaire de l'assentiment, cité par le cardinal Jean Honoré, John Henry Newman, Le combat de la vérité, Cerf, Paris 2010, p. 184.
F. Breynaert