Jean 19,25-27 suscite l’accueil du don de Jésus : Voici ta mère

Accueillir le don de Jésus « voici ta mère »

Jésus dans son amour a fait don de sa mère au disciple, à l'Eglise et à l'humanité.

La présence de Marie dans l'Eglise est l'accueil du don que Jésus a fait sur la croix.

Et Marie accomplit l'ultime volonté de Jésus, dans cohérence avec le Fiat de l'Annonciation, elle dit oui à la parole de Jésus « voici ton fils » (Jn 19,25-27), et accomplit la tâche maternelle de s'occuper des disciples, et pour accomplir cette tâche, elle reçoit la grâce nécessaire.

Le pape Paul VI a expliqué que Marie est un don de Jésus au disciple.

Le culte marial a sa raison ultime dans la volonté insondable de Dieu, dans son dessein d'amour.

Dieu a aimé Marie pour soi-même et l'a aimé aussi pour nous.

Il se l'est donné à lui-même et il nous l'a donné.

Le don de Marie appartient au testament de Jésus et se rattache au mystère pascal.

« Ce qui doit stimuler encore davantage les fidèles à suivre les exemples de la Très Vierge, c'est le fait que Jésus, en nous la donnant pour Mère, nous l'a tacitement présentée comme le modèle à suivre; il est en effet naturel que les enfants aient les mêmes sentiments que leurs mères et qu'ils reflètent leurs mérites et leurs vertus.

C'est pourquoi, de même que chacun de nous peut répéter avec saint Paul : Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré pour moi, de même il peut en toute confiance croire qu'à lui aussi le divin Sauveur a laissé en héritage spirituel sa propre Mère, avec tous les trésors de grâce et de vertu dont il l'avait comblée afin qu'ils parviennent jusqu'à nous par l'influence de sa puissante intercession et notre imitation résolue.

C'est pourquoi saint Bernard affirme, à bon droit : En venant en elle, l'Esprit-Saint la combla de grâce pour elle-même; en l'inondant de nouveau, il en fit pour nous une source de grâce surabondante et débordante ».

(

Paul VI, Marialis Cultus, 56)

Le pape Jean Paul II, dans la Redemptoris Mater insiste sur la spiritualité mariale.

Le devoir de vénération est dépassé par la joie d'accueillir Marie, Marie qui est notre héritage :

« 23. Le récit de

Jean</a>

est concis: «Près de la Croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie de Magdala. Jésus donc, voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: «Femme, voici ton fils». Puis il dit au disciple: «Voici ta mère».

Dès cette heure-là, le <a class="link_glossaire" target="_blank" href="/index.php?id=138954&tx_ifglossaire_list%5Bglossaire%5D=168&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Du latin discipulus, «&nbsp;l’élève&nbsp;»&nbsp;: celui qui suit l’..." class="definition_texte">disciple l'accueillit chez lui» (Jn 19, 25-27). (...) On peut dire que, si la maternité de Marie envers les hommes avait déjà été antérieurement annoncée, elle est maintenant clairement précisée et établie: elle résulte de l'accomplissement plénier du mystère pascal du Rédempteur. La Mère du Christ, se trouvant directement dans le rayonnement de ce mystère où sont impliqués les hommes -tous et chacun-, est donnée aux hommes -à tous et à chacun- comme mère. L'homme présent au pied de la Croix est Jean, «le disciple qu'il aimait». Et pourtant, il ne s'agit pas que de lui seul. Selon la Tradition, le Concile n'hésite pas à appeler Marie «Mère du Christ et Mère des hommes»: en effet, elle est, «comme descendante d'Adam, réunie à l'ensemble de l'humanité..., bien mieux, elle est vraiment "Mère des membres [du Christ]... ayant coopéré par sa charité à la naissance dans l'Eglise des fidèles" ».

Cette «nouvelle maternité de Marie», établie dans la foi, est un fruit de l'amour «nouveau» qui s'approfondit en elle définitivement au pied de la Croix, par sa participation à l'amour rédempteur du Fils. »

(54&tx_ifglossaire_list%5Bglossaire%5D=295&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Disciple puis apôtre du Seigneur Jésus, il est témoin de sa transfigurat..." class="definition_texte">Jean Paul II, Lettre encyclique Redemptoris Mater, 23)

 

« On peut dire qu'il y a analogie entre la maternité «dans l'ordre de la grâce» et ce qui, «dans l'ordre de la nature», caractérise l'union entre la mère et son enfant. Sous cet éclairage, on peut mieux comprendre le fait que, dans son testament sur le Golgotha, le Christ a exprimé au singulier la nouvelle maternité de sa Mère, en se référant à un seul homme: «Voici ton fils».

En outre, dans ces mêmes paroles est pleinement indiqué le motif de la dimension mariale de la vie des disciples du Christ: non seulement de Jean, qui se trouvait à cette heure sous la Croix avec la Mère de son Maître, mais de tout disciple du Christ, de tout chrétien. Le Rédempteur confie sa Mère au disciple, et en même temps il la lui donne comme mère. La maternité de Marie, qui devient un héritage de l'homme, est un don, un don que le Christ lui-même fait personnellement à chaque homme. Le Rédempteur confie Marie à Jean du fait qu'il confie Jean à Marie. Au pied de la Croix commence cette particulière offrande de soi de la part de l'homme à la Mère du Christ qui fut ensuite pratiquée et exprimée de diverses manières dans l'histoire de l'Eglise. Quand le même Apôtre et évangéliste, après avoir rapporté les paroles adressées par Jésus sur la Croix à sa Mère et à lui-même, ajoute: «Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui» (Jn 19, 27), cette affirmation veut dire, bien sûr, qu'au disciple fut attribué un rôle de fils et qu'il assuma la charge de la Mère de son Maître bien-aimé. Et parce que Marie lui fut donnée personnellement comme mère, l'affirmation signifie, même indirectement, tout ce qu'exprime le rapport intime d'un fils avec sa mère. Et tout cela peut s'inclure dans l'expression «offrande de soi». L'offrande de soi est la réponse à l'amour d'une personne, et en particulier à l'amour de la mère.

La dimension mariale de la vie d'un disciple du Christ s'exprime précisément, d'une manière spéciale, par cette offrande filiale à la Mère de Dieu, qui a commencé par le testament du Rédempteur sur le Golgotha. En se livrant filialement à Marie, le chrétien, comme l'Apôtre Jean, «reçoit parmi ses biens personnels» la Mère du Christ et l'introduit dans tout l'espace de sa vie intérieure, c'est-à-dire dans son «moi» humain et chrétien: «Il l'accueillit chez lui». Il cherche ainsi à entrer dans le rayonnement de l'amour materne» avec lequel la Mère du Rédempteur«prend soin des frères de son Fils, à la naissance et à l'éducation desquels elle apporte sa coopération à la mesure du don qui est propre à chacun de par la puissance de l'Esprit du Christ. Ainsi également s'exerce la maternité selon l'Esprit, qui est devenue le rôle de Marie au pied de la Croix et au Cénacle. »

(=138954&tx_ifglossaire_list%5Bglossaire%5D=295&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Disciple puis apôtre du Seigneur Jésus, il est témoin de sa transfigurat..." class="definition_texte">Jean Paul II, lettre encyclique Redemptoris Mater, 45)