Dans l'ordre de la grâce, Marie est « fille du Christ » : elle est le « fruit le plus excellent de la Rédemption »[1], elle a été « rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils »[2].
Elle est ensuite Mère du Christ, le Verbe incarné, parce qu'elle a véritablement engendré dans son sein la Parole éternelle du Père en raison de sa seule foi dans la Parole du Père et de son libre consentement.[3]
- Compléter ce point par le chapitre suivant : "
Qui est Marie pour l'Esprit Saint?" (cliquez)
Elle est associée du Christ, parce que,
comme « servante », elle s'est mise totalement au service de la personne et de l'œuvre du Fils
et, comme « nouvelle Eve », elle a offert fidèlement (de façon sponsale) sa collaboration au « nouvel Adam ».
- Compléter ce point par le chapitre suivant : "Qui est Marie pour nous ?" (cliquez)
Elle est enseignante du Christ parce qu'avec
list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Dans l’Ancien Testament, c’était l’un des fils de Jacob. Dans le Nou..." class="definition_texte">Joseph elle a éduqué le Fils qui lui était soumis (cf. Lc 2, 51) et l'a inséré dans la vie et dans la tradition du peuple juif.
Elle est surtout disciple du Christ puisque, tout au long de la vie de Jésus, elle, la mère, a découvert toujours plus profondément le Royaume grâce à son Fils et l'a suivi jusqu'à la Croix (cf. Jn 19, 25) devenant le « disciple parfait »[4], condition qui a été la condition suprême de sa béatitude et la cause ultime de sa gloire.
En vérité, comme le fait observer finement X. Pikaza[5], elle est la première de ceux qui « ont perdu » leur vie pour Jésus, la première en qui s'accomplissent les paroles radicales de Jésus dans son Evangile :
« Celui qui voudra sauver sa propre vie la perdra ; mais celui qui perdra sa propre vie pour moi et l'Evangile la sauvera. » (Mc 8, 35)
[1] Vatican II, SC 103
[2] Vatican II, LG 53
[3] « Non pas en raison d'un hieros gàmos de type sexuel et païen mais en raison de sa seule foi dans la Parole du Père et de son libre consentement. »
[4] Paul VI, Marialis cultus § 35
[5] X. Pikaza, « Maria, la persona humana, Relaciones entre mariologia, antropologia y misterio trinitario », in Marianum 49 (1987), p.107-161, notamment p. 151-153.
Extraits par F. Breynaert de Ignazio Calabuig, La place du culte marial dans l'Eglise,
dans Aa Vv, Marie, l'Eglise et la théologie, dirigé par D. de Boissieu, P. Bordeyne, S. Maggioni,
Desclée, Paris 2007, p. 195-196
I. Calabuig