La Vierge Marie a été la première à être appelée Bienheureuse, et toute sa vie en est le témoignage.
Les Actes des Martyrs et les Martyrologes anciens sont le témoignage le plus authentique et le plus clair que les Béatitudes étaient pour nos pères dans la foi le cœur de la vie chrétienne, le cœur de la vie de disciple de Jésus.
Elles étaient même le signe de reconnaissance et de témoignage de ce que Jésus était vraiment le Messie venu inaugurer le temps de la joie.
En vivant les Béatitudes, on découvre le secret de la joie et on annonce que le Christ est Dieu.
On ne doit pas oublier que la première à être déclarée "bienheureuse" dans les évangiles a vraiment été la Mère de Jésus, quand la cousine Élisabeth qu’elle visitait la salua en disant :
« Bienheureuse celle qui a cru !» (Lc 1,45)
Cette Béatitude a été définie par le pape Jean-Paul II comme étant la plus importante[1].
Le premier auteur qui associe directement Marie et les Béatitudes évangéliques est le grand philosophe, théologien et mystique, saint Bonaventure (†1274). Il compare la Mère de Jésus avec la reine Esther qui franchit les portes d'Assuérus. Pour Marie,
« Les portes d'Assuérus ne sont autres que les portes des Béatitudes qui sont énumérées dans l'Évangile de Matthieu : "Heureux les pauvres en esprit… " (Mt 5, 3ss) en énonçant ainsi les portes qu’elle traversa, comme le montre de façon évidente la conduite de sa vie. »[2]
Source :
Angelo Gila. Il pensiero dei Padri della Chiesa su s. Maria e la Beatitudine dei poveri, in "Santa Maria Regina Martyrum”, Quaderno di spiritualità dell’ordine dei Frati servi di Maria Provincia di Piemonte e Romagna, Anno IV– N°2 (11) – 2001, p.21-22.
[1] Jean Paul II, Homélie à Guadalupe: MS, LXXI, 164.
[2] Saint Bonaventure, sur l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie, sermon 6.
-sur Les Béatitudes, Marie, Joseph, dans l’Encyclopédie mariale
-sur st Bonaventure, docteur de l’Église (1221-1274), dans l’Encyclopédie mariale