Franciscain, humble et sage
Né à Bagnorea en 1221, il entra dans l'Ordre de saint François vers 1243. Sous la direction d'Alexandre de Halès et de ses disciples, il obtint rapidement les grades universitaires et devint maître aux environs de 1253. Après avoir commenté le Livre des Sentences, il défendit l'idéal religieux des Ordres Mendiants.
Le 2 février 1257, il fut élu, à l'unanimité, ministre général au chapitre de Rome. Saint Bonaventure devait exercer cette haute charge jusqu'au 20 mai 1273, avec une telle sagesse que l'histoire a reconnu en lui le second fondateur de l'Ordre Séraphique [= l'ordre franciscain].
Il codifie la législation franciscaine et recueille les souvenirs historiques de la vie de saint François dans sa « Legenda major ».
Il s'oppose aux excès du joachimisme et il défend la perfection évangélique.
Nommé archevêque d'York, il refuse par humilité.
Théologien et cardinal
En 1269, il découvre la crise religieuse et métaphysique que provoque à l'Université de Paris l'averro?sme latin ; il en démasque l'illusion.
Grégoire X le créa cardinal et évêque d'Albano en 1273.
Lorsque le second concile de Lyon eut ouvert ses séances, le 7 mai 1274, Bonaventure promut l'union de l'Eglise grecque au Saint-Siège.
Il y prit une fois encore la défense des Ordres Mendiants
Docteur de l'Eglise
Il est mort le 14 juillet 1274.
Canonisé le 14 avril 1482.
Proclamé docteur de l'Eglise par Sixte-Quint le 14 mars 1588.
E. LONGPRÈ, (OFM) « Bonaventure »,
dans Dictionnaire de spiritualité I, Beauchêne, Paris 1936, col 1768-1770.
- Synthèse par F. Breynaert.