Saint Grégoire Palamas (1296-1359) vécut à la fin de l'empire byzantin.
De tempérament mystique, dès l'âge de vingt ans, il devient moine et vécut en ermite sur le Mont Athos dans une vie d'ardente contemplation.
Mais la vie monastique et mystique est attaquée ; on tente même de faire passer les moines contemplatifs mystiques pour des hérétiques.
Grégoire prend la défense des moines qu'on appelle "hésychastes". Il tente d'expliquer la vie mystique et d'en donner le fondement théologique. Pour cela, il distingue en Dieu l'inaccessible (l'essence) et le participable (les énergies).
Après plusieurs années de lutte, la doctrine de Grégoire Palamas sera officiellement adoptée par l'Eglise byzantine. Grégoire deviendra évêque de Thessalonique.
Sa contemplation profonde lui fait aussi entrevoir ce qu'a pu vivre la Vierge Marie : avant de devenir la mère de Dieu, elle a parcouru une ascension spirituelle. L'Incarnation de Dieu est à la fois une juste réponse à l'humanité en prière et un don gratuit au-delà de toute mesure. La sainteté de Marie et sa maternité divine sont un contact avec la Vie éternelle, devenue mère de Dieu, elle est au contact du créé et de l'incréé, elle est médiatrice d'éternité.
Vous l'aurez compris : les homélies de Grégoire Palamas sur la Vierge Marie sont exceptionnelles.
Grégoire Palamas est fêté le 14 novembre du calendrier byzantin.
Françoise Breynaert