Sainte Mechtilde de Hackeborn (+1298) est l’une des grandes figures de la mystique rhénane du XIIIès. Apparentée aux Hohenstauffen, Mechtilde de Hackeborn est la petite sœur de l’abbesse sainte Gertrude de Hackeborn, qui avait fondé en 1258 le fameux monastère de moniales cisterciennes de Hefta (Saxe), très renommé dans l’histoire de la spiritualité allemande et centré sur le Cœur de Jésus. Sainte Mechtilde y entra dès 1258, et y mourut en 1298.
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Sainte Mechtilde fut gratifiée très jeune de visions du Sacré-Cœur de Jésus. Elle entra très jeune au monastère d’Hefta, dont sa sœur, Mechtilde de Hackeborn, était l’abbesse. Dotée d’une très belle voix, sainte Mechtilde dirigeait le chant monastique et elle eut, parmi ses élèves, sainte Gertrude. C'est d’ailleurs à elle qu'elle dévoilera une partie de son extraordinaire vie spirituelle dans "Le Livre de la grâce spéciale". Elle devint rapidement maîtresse des novices. Réputée pour sa sagesse et sa bonté, elle était d’une nature enjouée et appréciée pour son humilité.
Le pape Benoît XVI dit d’elle qu’
« Elle se distinguait par son humilité, sa ferveur, son amabilité, la transparence et l'innocence de sa vie, la familiarité et l'intensité avec lesquelles elle vivait la relation avec Dieu, la Vierge et les saints. »[1]
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La sainte, "en se laissant guider par les Saintes Écritures et nourrir du Pain eucharistique, parcourut un chemin d'intime communion avec le Seigneur, toujours fidèle à l'Église. Voilà pour nous aussi une belle invitation à intensifier notre amitié avec le Seigneur, surtout à travers la prière quotidienne et une participation attentive, fidèle et active à la messe. La liturgie est une grande école de spiritualité".
La doctrine de sainte Mechtilde
La doctrine de Mechtilde est comme le commentaire des textes liturgiques, et particulièrement de l'Ave Maria.
Les anges conduisent Mechtilde à Marie, et lui rappellent ses joies.
Mechtilde félicite Marie plus qu'elle ne la supplie ; elle contemple sa gloire plus que ses douleurs. Elle nous dit que Marie est le modèle de l'âme à cause de la richesse de ses vertus[2].
Une prière de sainte Mechtilde
Citons une prière caractéristique reprise par Benoît XVI dans l'audience du 29 septembre 2010 :
« Je vous salue, ô Vierge très vénérée, dans cette douce rosée qui, du Cœur de la Très Trinité, se répand en vous;
je vous salue dans la gloire et dans la joie avec laquelle vous vous réjouissez à présent dans l'éternité,
vous qui la première d'entre toutes les créatures de la terre et du ciel, fûtes élue avant même la création du monde! Amen. »[3]
[1] Benoît XVI, audience du 29 septembre 2010
[2] Dom J. Leclercq, Dévotion et théologie mariales dans le monachisme bénédictin, dans Hubert du Manoir, Maria, tome 2, Beauchêne Paris 1952, p. 563
[3] Mechtilde, Liber specialis gratiae, Le Livre de la Grâce spéciale, I, 45
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Pour en savoir plus
-sur l'Ave Maria (Ste Mechtilde), dans l’Encyclopédie mariale
-sur la Prière de sainte Mechtilde avant la mort, dans l’Encyclopédie mariale
-sur Marie et la vocation de la femme, dans l’Encyclopédie mariale
