Jean de Gerson (ou Jean Charlier) est un philosophe et un théologien de la famille augustinienne. Il fut chancelier à l'université de Paris et prédicateur du roi de France. Il participa au concile de Constance.
Gerson valorise la voie de l'expérience mystique, expérience de la bonté qui oriente vers Dieu. Et sa piété mariale est authentiquement fervente et poétique.
Gerson refuse de projeter sur Dieu les constructions de la logique humaine :
Sa contemplation est une ouverture à la grâce.
Sa théologie permet à Dieu d'être au-delà de ce que nous penserions sur Dieu. Dieu peut ainsi vouloir une participation de Marie à la Passion rédemptrice, sans que cette participation soit de nécessité absolue.
Durant sa vie, Jean de Gerson a souffert du fait que l'Eglise était en partie décadente et surtout divisée entre deux papes. En 1417, pendant le concile de Constance (1413-1418), il supplia la Vierge Marie en ces termes : « Tu es présente par ton influence spirituelle sur nous et par tes yeux en tournant vers nous ton regard de miséricorde. Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant, dans cette vallée de larmes, en implorant par toi la venue du Saint Esprit en nous et sur nous aujourd'hui, o Vierge très miséricordieuse. »[1]
Les principales éditions de ses œuvres sont :
- Ed. du Pin, 5 volumes, Anvers 1706.
- Oeuvres complètes, Editions Glorieux, 11 volumes, Tournai 1960s.
[1] Edition Du Pin, t. 3, 1234 C.
Françoise Breynaert