Arabie
En Arabie, au IV° siècle, quelques femmes offraient à la Vierge des tartes confectionnées avec des ingrédients spéciaux, pendant une cérémonie réservée aux femmes. Parallèlement, certaines femmes prétendaient au sacerdoce.
Saint Epiphane (315-403, évêque de Salamine, Chypre) réagit en expliquant que Marie doit recevoir un culte, mais pas une adoration et que par ailleurs, « si telle était la volonté de Dieu, la fonction sacerdotale aurait été confiée d’abord à Marie, avant toute autre femme, parce qu’elle avait été digne de porter en son sein le Roi de l’univers. » (Panarion 78, 6 et 79,4).
Dans l’élan de cette réprobation, se développa une hérésie opposée qui ne vit plus en Marie qu’une femme commune, et qui ne demeura pas vierge après la naissance de Jésus.
Saint Epiphane répondit aussi à cela (Panarion, 79,1-2).
Plus tard, Nestorius, en admettant en Jésus non seulement deux natures mais aussi deux personnes unies moralement, nia à Marie la maternité divine.
C’est ainsi que l’Arabie devint la terre des hérésies mariales.
Cependant, on a retrouvé de nombreuses églises et monastères portant des traces de la vénération de la Vierge Marie, notamment les ruines d’un monastère chrétien à Kilwah, datant de l’an 1000 environ.
Yemen
Dans la capitale du Yemen, San’a, l’actuelle mosquée est construite sur les ruines de l’eglise Qalis, construite après 530.
Cfr.H. Lammens, Les sanctuaires pré-islamistes dans l’Arabie occidentale, Mélanges de l’université Saint Joseph, XI, Beyrouth 1926.
Koweit
A l’époque moderne ; en 1948, dans la ville de Ahmadi fut consacrée l’église Notre Dame d’Arabie. C’est la patronne du vicariat apostolique du Koweit.
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Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 391-393 et p. 422 en ce qui concerne Epiphane.