Mgr Kondrusiewicz, nommé évêque par Jean-Paul II le 10 mai 1989, est Archevêque métropolitain de l’archidiocèse de la Mère de Dieu à Moscou depuis le 11 févier 2002. Jusqu’à cette année, il a été également président de la Conférence épiscopale catholique en Russie. L’Archevêque de Moscou révèle dans un entretien accordé à Zenit le 15 mars 2005, certains détails de ses rencontres avec Sœur Lucie, dernière voyante des apparitions de Fatima, décédée le 13 février 2005 :
Zenit : Lorsqu’on dit « Fatima », à quoi pensez-vous en tant que Russe et en tant que catholique ?
Mgr Kondrusiewicz : Je pense à beaucoup, beaucoup de choses. Après la mort de sœur Lucie, nous avons célébré une messe spéciale. Pour ma part, je l’ai rencontrée trois fois. La première fois en 1991, ce fut à Coïmbra. Elle n’arrivait pas à croire qu’il y avait un archevêque à Moscou. Ceci était pour elle le signe que la promesse de Fatima était en train de se réaliser. Elle était vraiment émue. Elle m’a dit qu’elle priait pour toutes les Russies, pour tous les chrétiens. Et elle m’a demandé de prier pour l’unité des chrétiens. Elle m’a offert un chapelet fait par elle, et une image de la Vierge de Fatima, en me demandant de la porter au Patriarche de Moscou. Je l’ai fait et le Patriarche l’a acceptée.
Ensuite, en 1996 nous avons lancé un pèlerinage pour toute la Russie avec la Vierge de Fatima. J’ai rencontré Sœur Lucie pour la dernière fois en 1997. Elle m’a demandé de prier pour l’unité des chrétiens. En Russie, tous les 13 du mois, on fait une procession aux flambeaux et on prie. Pour nous catholiques, le message de Fatima, à l’époque du régime soviétique, était une espérance. Tout était sombre mais Elle disait : « Mon cœur immaculé triomphera et la Russie se convertira ». Les autorités qui ont signé la fin de l’Union Soviétique le 8 décembre 1991 ne savaient peut-être pas très bien quelle était la signification de ce jour : c’était la fête de l’Immaculée !