3) Marie et l'unité des peuples


 

Le Concile Vatican II a insisté sur l’intercession de la Vierge Marie pour réaliser l’unité des peuples :

« Mère des hommes, Marie connaît bien les besoins et les aspirations de l'humanité. Le Concile lui demande en particulier d'intercéder pour que "les familles des peuples, qu'ils soient déjà marqués du beau nom de Chrétien ou qu'ils ignorent encore leur Sauveur, soient enfin heureusement rassemblés dans la paix et la concorde en un seul Peuple de Dieu à la gloire de la Très Sainte et indivisible Trinité"[1].

Ce désir doit être l’objet constant de notre prière : Le saint pape Jean-Paul II affirmait en effet :

La paix, la concorde et l'unité, objets de l'espérance de l'Église et de l'humanité, apparaissent encore lointaines. Toutefois, elles constituent un don de l'Esprit qu'il faut implorer sans répit, en se mettant à l'école de Marie et en ayant confiance dans son intercession. »[2]

Pour illustrer cette confiance, rappelons-nous ce qui se passe à Porto Novo, au Bénin, un sanctuaire marial : le jour de l'Épiphanie, les païens peuvent entrer dans l'église, et on les trouve prosternés et suppliants[3].

Une ouverture possible à l’Esprit Saint

Mais comme au temps d'Isaïe qui avait une notion de la royauté de Dieu suffisamment large pour concevoir que Dieu exerce sa souveraineté sur les Païens[4], la foi chrétienne est suffisamment large pour avoir l'espérance que les Païens s'ouvrent à son Esprit Saint.

Les Païens qui fréquentent les sanctuaires marials ne sont pas pour autant des « Chrétiens sans le savoir », des gens qui auraient reçu le salut sans avoir reçu le baptême. Il s'agit de l'Esprit Saint, et non pas du salut. Il n'y a pas de salut sans contact avec Jésus-Christ incarné mort et ressuscité, et personne ne peut croire sans qu'on lui ait prêché (Rm 10, 14). –

La Bonne Nouvelle annoncée aux morts

Le christianisme enseigne que si ce salut ;n'a pas été reçu sur la terre, il peut l'être dans l'Au-delà par la Bonne Nouvelle annoncée aux défunts[5]. L'Esprit Saint conduit à reconnaître le Christ ; l'Esprit Saint conduit aussi aux bonnes œuvres ; il prépare donc le salut éternel, car si nos œuvres sont mauvaises, à l'heure de la mort nous fuirons Jésus et son salut, mais celui qui fait le bien vient à la lumière (Jn 3, 20-21).

L’audience du mercredi 31 octobre 2001 de Jean-Paul II se termine ainsi : [6]

« La prédilection de Dieu envers Israël n’exclut (…) personne. Tous les hommes sont appelés à bénéficier de l’amour divin : "Tournez- vous vers moi, et vous serez sauvés, tous les peuples de la terre, parce que je suis Dieu, et qu’il n’y en a pas d’autre".


 

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Pour en savoir plus

 

sur l'appel à l'unité, dans l'Encyclopédie mariale

sur Marie et l'unité des peuples, dans l'Encyclopédie mariale

 

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Organisation de la section

 

Cette courte section présente plusieurs textes du pape Benoît XVI sur le Royaume de Dieu, l’unité de la famille humaine, la vérité et la tolérance religieuse, pour finir par des considérations sur le Salut des non-Chrétiens