La léproserie de Molokai[1].
Molokai (ou Moloka'i en hawaïen) est une île de l'archipel d'Hawaï dans l'océan Pacifique.
Elle comporte une ancienne léproserie (dans la péninsule de Kaulaupapa, accessible par petit avion, par mer, ou à dos de mule. Cette léproserie est la plus ancienne des États-Unis, et devint connue grâce au travail qu'y fit le Père Damien, mort le 15 avril 1889 à Molokai.
Le père Damien (†1889), « martyr de la charité »[2].
Ce missionnaire belge, membre de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, dans son dévouement, contracta la lèpre en novembre 1884. Malgré ses souffrances physiques, il poursuivit son travail de missionnaire jusqu'en 1889, année de sa mort. Pour cette raison, il est considéré par l'Église catholique comme un martyr de la charité. Pour la communauté catholique, le Père Damien est le Patron spirituel des lépreux.
L'Église catholique l'a béatifié et le célèbre le 10 mai. Il a été canonisé le 11 octobre 2009 en la Basilique de Rome par le Pape Benoît XVI.
La Vierge Marie, mutilée aussi pour ses enfants lépreux.
Un missionnaire venait d'arriver. Il était rebuté par les lépreux. L'infirmière lui signale un agonisant qui souhaite sa venue avec la statue de Notre Dame de Fatima. Le missionnaire apporte la statue, mais il tombe et la statue est très abîmée, non seulement le vernis, mais aussi le visage, les mains... Mutilée, comme les lépreux. Elle semble avoir voulu renoncer à sa majesté, pour ses enfants lépreux. Et le missionnaire témoigne :
« Rarement, ajoute le missionnaire, j'ai vu un homme mourir plus content que ce pauvre lépreux.
Et quand, le lendemain, j'installai dans la chapelle cette Madone endommagée et que je la bénis, je n'eus pas besoin de réfléchir longtemps à ce que j'allais dire. Je racontai brièvement l'histoire de ma chute, de mon indécision et de ma résolution. Je parlai longtemps: c'était un autre qui parlait en moi. Je sentis leur attention durant plus de deux heures. Et j'ignore s'il est jamais monté vers la Madone consolatrice des affligés, salut des malades, des prières plus ardentes. Nous priions ensemble sans livre, sans formule. »[3]
[1] fr.wikipedia.org/wiki/Molokai
[2] Cf. https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/2009/ns_lit_doc_20091011_de-veuster_en.html et https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/2009/ns_lit_doc_20091011_de-veuster_en.html
[3] Témoignage d'un missionnaire d'après Buntsegel Ahoi, Rapporté par le Recueil marial 1980 de Frère Albert Plfeger, mariste
Synthèse Françoise Breynaert