La spiritualité eucharistique de Thérèse de Lisieux est faite de pur amour et de médiation mariale.
Thérèse témoigne ainsi de sa spiritualité eucharistique :
« Je ne puis pas dire que j'aie souvent reçu des consolations pendant mes actions de grâces, c'est peut-être le moment où j'en ai le moins... Je trouve cela tout naturel puisque je me suis offerte à Jésus non comme une personne qui désire recevoir sa visite pour sa propre consolation, mais au contraire pour le plaisir de Celui qui se donne à moi.
- Je me figure mon âme comme un terrain libre et je prie la Ste Vierge d'ôter les décombres qui pourraient l'empêcher d'être libre, ensuite je la supplie de dresser elle-même une vaste tente digne du Ciel, de l'orner de ses propres parures et puis j'invite tous les Saints et les Anges à venir faire un magnifique concert. Il me semble lorsque Jésus descend dans mon cœur qu'Il est content de se trouver si bien reçu et moi je suis contente aussi... »[1]
Deux siècles avant Thérèse, saint Louis-Marie de Montfort avait la même spiritualité. En témoignent ces quelques paroles:
« Répandez, ô Mère admirable,
Dans nos cœurs toutes vos vertus,
Afin que le très doux Jésus
Y fasse un séjour agréable.
Répandez votre amour en nous,
Et, dans la Règle primitive de la Sagesse :
« Ne communiez pas pour avoir les goûts spirituels qui accompagnent cette divine action ; mais pour y sacrifier toutes choses à Jésus crucifié et anéanti. »[3]
Et
« Tâchez de communier toujours par la Vierge, renonçant à vos propres dispositions, et vous revêtant de celles de la Vierge, quoique inconnues, et faisant encore reposer Jésus-Christ dans son sein virginal, en esprit et en vérité.[4][3] (RS 158)
[1] Thérèse de Lisieux, Ms A, VIII, 79v° et 80r°.
[2] Saint Louis-Marie de Montfort, Cantique 134,12
[3] Saint Louis-Marie de Montfort, Règle primitive de la Sagesse 155
[4] Saint Louis-Marie de Montfort, Règle primitive de la Sagesse158
-sur ste Thérèse de Lisieux (1873-1897), docteur de l’Église, dans l’Encyclopédie mariale
-sur Marie et l’Eucharistie (Montfort) , dans l’Encyclopédie mariale