Comme l'a souligné Nathanaël, docteur de la Loi juive, Nazareth n'est mentionnée nulle part dans les livres sacrés d'Israël ( qui forment une partie de l'Ancien Testament biblique).
Par contre, le nom de la bourgade galiléenne apparaît à dix reprises dans les livres du Nouveau Testament:
"vînt habiter dans une ville appelée Nazareth, afin que s'accomplit ce qui avait été annoncé par les Prophètes: Il sera appelé Nazôréen" (Mt 2, 23);
- l'Evangile selon saint Marc le cite une fois, pour évoquer le lieu où Jésus se fera baptiser:
"Or en ces jours-là Jésus vînt de Nazareth de Galilée et il fut baptisé dans le Jourdain par Jean" (Mc 1, 9);
- l'Evangile selon saint Luc est celui qui cite Nazareth le plus souvent, quatre fois. Qui ne connaît le fameux passage commençant ainsi:
"Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David; et le nom de la vierge était Marie"(Lc 1, 26-27)...,
c'est là le début du récit de l'Annonciation qui se conclura par le "fiat" de Marie:
"Je suis la servante du Seigneur, qu'il m'advienne selon ta parole" (Lc 1, 38)
Saint Luc évoque aussi Nazareth à plusieurs reprises comme le lieu de la vie cachée du Christ, la période de son enfance et de son adolescence où
"il croissait et se fortifiait, se remplissant de sagesse" (Lc 2, 40);
Très peu cité dans l'Evangile, Nazareth est comme tenue cachée...
- l'Evangile selon saint Jean ne cite qu'une fois le nom de Nazareth, pour nous rapporter l'exclamation de Nathanaël, étonné qu'on lui présente Jésus, fils de Joseph de Nazareth, comme
"celui que Moïse et les Prophètes ont annoncé" (Jn 1, 45)
et il répond:
"De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon?" (Jn 1, 46)...
On retrouvera une fois encore le nom de Nazareth cité dans les Actes des Apôtres.
En réalité, même si Nazareth n'est mentionnée qu'une dizaine de fois dans les livres de la Nouvelle Alliance, l'on s'aperçoit que la bourgade galiléenne est au centre de l'histoire du Salut, d'une part parce qu'elle est le lieu même de l'Annonciation et de l'Incarnation, mais aussi parce que le Fils de Dieu descendu sur terre y a passé presque toute sa vie, son enfance, son adolescence et l'essentiel de sa vie publique avant de venir souffrir la dernière Semaine, celle de la Passion, à Jérusalem, en Judée (cette autre province de Palestine où il était né, à Bethléem).
Dans le Nouveau Testament, c'est en fait toute la Galilée qui retentit des faits et gestes du Christ, ce Messie annoncé par les Prophètes: entre autre, ne participa-t-il pas aux noces d'amis de sa Mère à Cana de Galilée?
Sans compter les nombreux miracles qui de Capharnaüm à Tibériade, en passant par Naïm, et tant d'autres bourgades et lieux-dits mentionnés dans les , ont rendu cette région -appelée "carrefour des nations" dans la Bible- jusque-là sans éclat, célèbre à jamais dans l'histoire universelle de l'Eglise du Christ.
L'histoire temporelle du Verbe de Dieu, le Messie d'Israël, incarné dans le sein de Marie, jeune fille de Galilée, il y a 2000 ans, s'inscrit donc à une époque donnée, en une terre géographique précise, en des lieux concrets, aujourd'hui toujours visitables et situés (pour ce qui concerne la Galilée) à l'orée de ce pays que depuis la nuit des temps l'on nommait "terre promise" avant de la nommer, depuis la venue de Jésus et la Nouvelle Alliance scellée dans son sang, "Terre ", parce que foulée par les pas de Dieu lui-même.