St Ambroise (†397) a vécu à la fin de l'empire romain, dans une période assez décadente. Sachons adapter à notre époque sa profonde sagesse...
Apprenez, vierges, à ne pas courir les maisons des autres, à ne pas traîner sur les places, à ne pas engager de conversations sur la voie publique.
Marie s'attarde à la maison, se hâte sur le chemin. Elle demeura chez sa cousine trois mois ; car, étant venue pour rendre service, elle avait ce service à cœur ; elle demeura trois mois, non pour le plaisir d'être dans une demeure , étrangère, mais parce qu'il lui déplaisait de se montrer souvent au-dehors.
Vous avez appris, vierges, la délicatesse de Marie ; apprenez son humilité. Elle vient comme une parente à sa parente, comme une cadette à son aînée ; et non seulement elle vient, mais encore elle est la première à saluer ; il convient en effet que plus chaste est une vierge, plus humble elle soit ; qu'elle sache honorer ses aînées, qu'elle soit maîtresse d'humilité, celle qui fait profession de chasteté.[1]
[1] AMBROISE Hom sur Luc, II, 21-22, dans sources chrétiennes 45 par G.TISSOT, Cerf, Paris, 1956, p.81-82