Devenir chrétien n'est pas seulement l'acte par lequel on reconnaît la vérité et on y adhère librement avec la joie de la grâce de Dieu. Devenir chrétien, c'est aussi :
Notre intelligence et notre volonté sont les deux plus importants dons que Dieu nous a faits. Notre liberté, c'est que nous sommes capables d'exercer notre intelligence et notre volonté pour nous déterminer.
Mais notre intelligence, à force de s’atteler à déchiffrer le réel immédiat et matériel, le comment des choses, a perdu cette ampleur qu'elle devrait avoir, cette recherche du pourquoi, du sens, et on se contente de réponses partielles et insatisfaisantes. La révélation chrétienne au contraire dilate et éclaire notre intelligence, pour voir les choses en grand, par en-haut, et pas seulement point de vue microscopique.
Et notre volonté, affaiblie par le tout - tout de suite du confort moderne et manipulée à grande échelle par la publicité, est détournée de ce à quoi elle aspire vraiment, une vie belle et bonne, une vie donnée, pour être orientée vers la jouissance des biens matériels. La vie chrétienne stimule et purifie notre volonté, pour nous faire désirer de grandes choses : les dons de Dieu, Dieu lui-même.
Il n’y a que le christianisme qui amène à cela : il n'y a pas d’autre doctrine qui mette en avant notre liberté dans la vérité, qui vise à guérir notre liberté pour être vraiment libres et avoir la capacité de nous donner volontairement à quelque chose ou à quelqu'un.
Notre liberté est blessée et c’est pour cela que nous sommes malheureux. Quand on n'est pas chrétien, c'est comme si on fonctionnait à 5% de son régime.
Demander le baptême, c’est le pas qui nous fait rentrer dans cette dynamique. Par le baptême on entre dans la vie avec le Christ et on reçoit le cadeau de la foi, de l'espérance et de la charité : trois vertus qui nous sont données en plus de la vue, de l’odorat, etc. Nous acquérons un sixième sens qui nous met en relation avec Dieu et nous permet de dire : « je crois ».
La foi nous fait voir le monde avec le regard profond de Dieu. L'espérance nous fait entrevoir des perspectives nouvelles. La charité est cette capacité de sortir de notre petit moi et d’aller vers Dieu et vers les autres, cette capacité de nous donner.
Il s'agit de faire passer le courant en faisant cesser la panne du péché originel. Par la foi consacrée par le baptême, nous sommes délivrés du péché et de la mort : Dieu guérit nos cœurs avant de guérir nos corps même si nous sommes délivrés du péché, à travers une lutte, de lourds combats à soutenir et une mort bien réelle.
Pourquoi tout ce mal ? Dieu nous a envoyé un Sauveur ? Comment puis-je avoir sa vie en moi ? Jésus nous montre le seul chemin qui conduit vers Dieu le Père, le seul chemin qui permet une relation vraie avec Dieu.
C'est pour cela qu'on peut s’appuyer sur lui et le suivre : par lui seul vient le salut. On peut s’appuyer sur lui ! C'est le seul qui a vaincu la mort ! Avec lui je suis sûr d’aller au Paradis !
Jésus dit des choses, et il les fait ; il guérit les malades, il ressuscite les morts, et il fait cela par lui-même : « J’ai le pouvoir de donner ma vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre » (Jn 10,18).
Dieu a tout fait, il s’est fait homme et a parlé avec des mots humains pour que je le comprenne... Écoutons-le, suivons-le et unissons-nous à lui, le seul qui peut nous sauver !