Israël attend toujours le Messie et les chrétiens attendent également son retour, mais les juifs sont appelés à s'ouvrir au Christ en reconnaissant qu'il est déjà venu au moment qui était annoncé par les prophéties de Daniel : le Talmud reconnait d'ailleurs que le Messie devait venir à ce moment-là (cf. Traité Sanhédrin n°97/2).
Rétrospectivement, trois critères objectifs incontestables annoncés à l’avance permettent d’identifier Jésus avec le Messie attendu par Israël :
1°/ par son origine, « Celui qui doit régner » (Michée 4,14) devait être « Fils de David » (2 Samuel 7,5-19), « issu de Jacob » (Nombres 24,17), de la tribu de Juda (Genèse 49,8), de la souche de Jessé (Isaïe 11,1). Jésus répondait à ce critère et il ne peut plus y en avoir un autre après lui car il n’y a aujourd'hui plus aucune tradition ou aucune archive du Temple qui pourrait assurer la généalogie d’un autre « Fils de David ».
2°/ par son temps, il devait aussi naître à Bethléem (Michée 5,1-2), à l’époque du Second Temple (Aggée 2,9 ; Malachie 3,1 ; Daniel), au temps du quatrième Royaume après Nabuchodonosor (Daniel 2,39-45), avant que ne soient accomplies les 70 septénaires annoncés par le prophète Daniel pour la venue et la mort du Messie, ainsi que pour la destruction de Jérusalem et de son Temple (9,24). Or même s’il y a eu quantité de candidats Messie à cette époque où l’attente était particulièrement forte (cf. les Évangiles, Qumran, Flavius Josèphe, le Talmud et les sources babyloniennes, grecques et romaines), l’Histoire n’a pas retenu d’autre Messie davidique qui soit venu en ces temps. Depuis la fin du premier siècle, « le sceptre s’est éloigné de Juda » (cf. Genèse 49,8) et c'est définitif, toujours pour cette raison qu'il n’y a plus aucune tradition ou aucune archive du Temple qui pourrait assurer la généalogie d’un autre « Fils de David »..
3°/ par sa mission, le Messie devait être enfin la « lumière des nations » (Isaïe 42,6 ; 49,6) avec la mission messianique essentielle de porter à tous les peuples la Torah et la connaissance du vrai Dieu (Habacuc 2,4), « jusqu’aux extrémités de la terre » (Psaume 2,9 ; 72,7 ; Isaïe 49,6 ; Zacharie 9,10), or il est incontestable que, dans l’Histoire, c’est l’Église du Christ qui a porté la connaissance du Dieu d’Israël aux nations, une fois pour toutes.
L’incompréhension d’une partie d’Israël elle-même était aussi annoncée : il était écrit que « la pierre rejetée par les bâtisseurs » deviendrait « la pierre angulaire » (Psaume 118,22) et qu’ainsi le Seigneur appellerait « mon peuple » une nation qui n’était pas son peuple (Osée 2,25). Il a « posé en Sion une pierre d’achoppement, un rocher qui fait tomber » (Isaïe 8,14) mais l’illumination finale de tout Israël est promise explicitement dans le Nouveau Testament et annoncée aussi dans l’Ancien puisque Jésus accompli également la figure du Patriarche Joseph vendu par ses frères, qui sauve l’univers, avant de se faire finalement reconnaître d’eux et de les serrer sur son cœur en pleurant de joie : « Le mal que vous aviez dessein de me faire, le dessein de Dieu l’a tourné en bien, afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui : sauver la vie à un peuple nombreux » (Genèse 50,20)
Le Messie annoncé par la Loi et les Prophètes, présenté « comme Moïse » devait établir « une Alliance nouvelle »... Or qui dit Alliance nouvelle, dit Loi nouvelle, et nouveau sacerdoce … N’est-ce pas exactement ce qu’il s’est passé avec Jésus et ses disciples ? (cf. le raisonnement de la lettre aux Hébreux du Nouveau Testament).
Le Talmud ou les juifs disent ou sous-entendent souvent que Jésus étaient à la fois un imposteur et un sorcier, mais est-ce sérieux ?
Connaissez-vous le Mont Athos que rejoignent des milliers de moines qui quittent le monde pour se consacrer entièrement à Dieu dans la pauvreté, la chasteté, l’obéissance, la prière et la pénitence ? C’est aussi le cas de quantité d’autres, partout ailleurs, dans toutes les nations, qui suivent le Dieu d’Israël en répondant à l’appel du Christ Jésus dont la voix raisonne encore partout.
Si le Christ s’était servi du Malin pour faire ses miracles, comment alors expliquer la force de ses disciples pour jeûner et prier ? Comment expliquer les nombreuses conversions d’hommes perdus dans le péché et le mal objectif, et qui, à la suite de l’enseignement du Christ, sont devenus des agneaux capables d’amour et de charité envers leur prochain, dans la joie d’une existence pauvre et cachée ? Comment expliquer que des forces du mal puissent donner force et courage aux milliers de martyrs qui meurent pour leur foi aujourd’hui comme hier tout en priant pour leurs bourreaux ?
La richesse, l’impureté, la dépravation, le pouvoir, la puissance, l’égoïsme, l’orgueil sont des éléments qui mènent l’homme vers sa décadence et qui sont poussés par les forces du mal. Ils éloignent l’homme de Dieu qui Lui apporte au contraire paix, simplicité, humilité, chasteté, pauvreté, charité, générosité, contemplation. Alors comment un disciple du mal, opérant ses miracles par les forces de la sorcellerie, pourrait-il entrainer pendant 2000 ans, jusqu’à 2,5 milliards d’hommes et de femmes à vouloir suivre un modèle de pureté, de chasteté, de prière, de respect, de pauvreté, d’humilité, de charité ? Toutes les œuvres chrétiennes qui ont été fondées sur la foi en Christ, dans les hôpitaux, dans les monastères, dans les associations, qui soulagent et soignent des pauvres. Toutes ces vies d’hommes et de femmes qui abandonnent tout pour se consacrer à la prière et à la charité pour tenter de se préparer à rencontrer leur Créateur ? Comment le recours à la sorcellerie de Jésus pourrait-il avoir de tels fruits et durant si longtemps ?
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