Marie est
L'ange l'a saluée comme pleine de grâce (Lc 1,28), son Oui à l'Annonciation est libre mais il est un "oui" préparé, elle est pleine de grâce.
Marie est parce que la maternité divine l'a formellement sanctifiée. La Mère de Dieu devient la toute . Marie est parce que l'Esprit Saint qui est l'esprit de Sainteté a pris sa demeure en elle, il en a fait son temple, il l'a consacrée à Dieu et il a rendu son cœur nouveau et docile, orné de l'abondance de ses dons.
Marie est parce qu'elle est la première et la plus parfaite des disciples du Christ (Marialis Cultus 35), elle a vécu la foi, l'espérance et la charité de manière héroïque. Elle n'a pas vécu pour elle-même, elle donne son fils, le Christ, et le suit jusqu'à la croix. Elle croit à la mission de Jésus, elle croit qu'il donne la vie.
Marie est parce que le péché ne l'a jamais effleuré, l'église en a eu conscience depuis les premiers temps et l'a exprimé dans la liturgie. Il y avait parfois, parmi les pères de l'église et parmi les saints, quelques hésitations, particulièrement parce qu'on voulait dire que Marie avait aussi bénéficié de la Rédemption en Jésus. Cependant, le sensum fidei général croit en l'absence de péché en Marie, c'est ce que croit l'Eglise et cela fut réaffirmé:
- au concile de Trente en 1547, canon 23,
- dans le dogme de la Conception immaculée, en 1854,
- et dans la constitution dogmatique du Vatican II, Lumen Gentium, n°56.
Conséquences :
La sainteté devient une règle de vie, un exemple pour tous.
La sainteté de Marie est aussi une maternité, -comme nous disons de tel ou tel saint, par exemple saint François d'Assise, que nous sommes ses fils-, plus encore Marie.
Tous les chrétiens trouvent une inspiration spéciale en Marie pour suivre le Christ.
Quand l'Eglise grandit dans la communion des saints, alors on découvre davantage Marie. C'est pourquoi, une bonne piété mariale célèbre ensemble les saints, la Vierge Marie et le Christ dans la cohérence de la foi. Et dans cette communion des saints, Marie occupe une place de prédilection.
En remerciant pour son cours le père Ignazio Calabuig,
ancien président de la faculté pontificale de théologie « Marianum » à Rome.
Françoise Breynaert