Les Eglises réformées et l'Immaculée conception

Les Eglises réformées et l'Immaculée conception

La réflexion des Eglises réformées évolue actuellement beaucoup.

Il en est de même pour les accords œcuméniques. Témoins ces deux citations :

En 1998, le groupe des Dombes déclare : « Pour les Eglises issues de la Réforme, le don de Dieu à Marie précède assurément le moment du fiat, mais il n'est pas théologiquement nécessaire de remonter, à partir de là, jusqu'à l'affirmation d'une sainteté qui aurait été communiquée à Marie dès sa conception même. »[1]

Le 2 février 2004, la commission internationale anglicane - catholique romaine (ARCIC), « Marie : grâce et espérance dans le Christ », présente au §78 les accords suivants, que nous croyons être une avancée significative de notre consensus concernant Marie.

« Nous affirmons ensemble : [...]

  • qu'en considération de sa vocation à être la mère de celui qui est le Saint, l'œuvre rédemptrice du Christ a atteint par avance Marie dans les profondeurs de son être et à ses tout premiers débuts (paragraphe 59) ;
  • que l'enseignement sur Marie des deux définitions de l'Assomption et de l'Immaculée Conception, compris dans le cadre du paradigme biblique de l'économie de l'espérance et de la grâce, peut être dit en consonance avec l'enseignement de l'Écriture et des traditions anciennes communes (paragraphe 60) ;
  • que cet accord, une fois accepté par nos deux Communions, situerait les questions sur l'autorité qui surgissent à partir des définitions de 1854 et de 1950 dans un nouveau contexte oecuménique (paragraphes 61-63). »[2]


[1] Groupe des Dombes, Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints. Tome II : controverse et conversion, Bayard, Paris 1998, § 273

[2] Commission internationale anglicane - catholique romaine (ARCIC), « Marie : grâce et espérance dans le Christ », 2 février 2004, § 78


Françoise Breynaert