Ce très saint Corps conserve son origine mariale
A la fête du Très Saint Corps et Sang du Christ, notre "merci" est monté vers le Père, qui nous a donné le Verbe Divin, le Pain vivant descendu du ciel, et notre remerciement s’adresse joyeusement à la Vierge, qui offrit au Seigneur, la Chair innocente et le précieux Sang que nous recevons à l'autel.
"Ave verum Corpus": ce vrai Corps, vraiment conçu par l’opération de l'Esprit Saint, et porté dans les entrailles avec un amour ineffable (Preface II de l'Avent), est né pour nous de la Vierge Marie : "Natum de Maria Virgine".
Ce divin Corps et Sang, qui après que la consécration sur l'autel, est offert au Père, et devient Communion d'amour pour tous, en nous fortifiant dans l'unité de l'Esprit afin de fonder l'Eglise, conserve son origine maternelle de Marie. C’est elle qui a préparé ce Corps et ce Sang avant de les offrir au Verbe, comme un don de la famille humaine toute entière, pour que le Verbe s’en revête en devenant notre rédempteur, Grand Prêtre et Victime.
A la racine de l'Eucharistie, il y a donc la vie virginale et maternelle de Marie, son expérience débordante de Dieu, son parcours de foi et d'amour, qui à travers le travail de l'Esprit Saint fit de sa chair un temple et de son cœur un autel : car elle a conçu non selon la nature, mais à travers la foi, par un acte libre et conscient : un acte d'obéissance. Et si le Corps que nous mangeons et le Sang que nous buvons est le don inestimable du Seigneur ressuscité pour nous qui sommes de passage sur la terre, il a toujours en lui-même, en tant que Pain embaumé, le goût et l'arôme de la Vierge Mère.
Ce très saint corps a souffert sur la croix, et Marie était associée à son sacrifice
"Vere passum, immolatum in Cruce pro homine". Ce Corps a vraiment souffert et a été immolé pour nous les hommes. Né de la Vierge pour être une oblation pure, et immaculée, le Christ offrit sur l’autel de la Croix le Sacrifice unique et parfait que chaque Messe, d'une manière non sanglante, renouvelle et rend présent.
A ce sacrifice unique, Marie a pris une part active, elle qui est la première sauvée, la mère de l’Eglise. « Elle était debout (cf. Jn 19,25 ), souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un cœur maternel à son sacrifice, donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour » (cf. "Lumen Gentium", 58; "Marialis Cultus", 20): elle l'offrit et elle s'offrit elle-même au Père.
Chaque Eucharistie est un mémorial de ce Sacrifice et de cette Pâque qui rend la vie au monde, chaque Messe nous met en communion intime avec elle, la Mère, dont le Sacrifice "devient présent" tout comme le Sacrifice de son Fils "devient présent", aux mots de consécration du pain et du vin prononcés par le prêtre (Cf. Jean Paul II audience générale du 2 juin 1983)
aire%5D=295&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Disciple puis apôtre du Seigneur Jésus, il est témoin de sa transfigurat..." class="definition_texte">Jean Paul II,
Angelus du 5 juin 1983,
en la solennité du Corpus Christi