Le discernement d'une vocation comporte le discernement d'une mission et le discernement d'un état de vie.
Parfois les deux éléments vont ensemble, par exemple dans l'église latine, une vocation à la mission sacerdotale est aussi une vocation à l'état de vie célibataire.
Parfois les deux éléments sont distincts, la vocation à certaines missions peut se vivre en étant marié ou non.
Dieu appelle quelqu'un normalement par trois voies :
- Un appel et un besoin des êtres humains en général (1)
- Un appel de l'Eglise (2)
- Un appel intérieur et une capacité de la personne concernée (3).
Nous comprenons mieux cela à travers des exemples et contre-exemple :
Commençons par un contre exemple :
Roger K. fondateur d'une communauté à Andiran le Fréchou en 1977 est un contre-exemple : là où il était passé l'Eglise (monastère, séminaire, hiérarchie) n'avait jamais reconnu sa vocation ; en 1991, la société a rejeté sa communauté comme une secte.
Voici de bons exemples :
Les pauvres de Calcutta avaient besoin de secours et d'amour (1) ; Térésa de Calcutta († 1997) a ressenti en elle-même l'appel et le besoin d'aimer les plus délaissés, et elle apprit comment les soigner (3) ; l'évêque, après un délai prudent, a tout encouragé (2). Ainsi est née la vocation de la fondatrice des sœurs de la charité.
Les jeunes ouvrières éloignées de leur famille avaient besoin de protection et d'éducation (1) ; Thérèse Cornille († 1989) a été appelée par son évêque à s'occuper de la jeunesse ouvrière catholique (2), se faisant, Thérèse a senti en elle-même le goût et la capacité de s'occuper davantage des plus fragiles, comme elle l'avait fait dans sa propre famille (3), ainsi, sa vocation de fondatrice des foyers Clair amitié est née.
Louis-Marie de Montfort († 1716) sentait en lui-même un appel à la mission (3). Le pape (2) l'a envoyé faire des missions en France. Au cours de ces missions, Louis-Marie de Montfort a épanoui sa vocation de théologien, notamment à travers « le Secret de Marie » (3) et de serviteur des pauvres, notamment à « l'hôpital » de Poitiers (1).
Maximilien Kolbe († 1941), avait en lui-même (3) le désir de la vie consacrée et du martyr- la couronne blanche et la couronne rouge de la vision de son enfance -. L'ordre franciscain reçut sa vocation (2). Les circonstances dramatiques des camps de concentration (1) furent pour lui l'occasion de donner sa vie pour un père de famille.
Ces exemples sont développés dans les articles mentionnés ci-dessous.
Dans chaque diocèse il existe un « service des vocations », pour aider les discernements.
N.B. Pour les francophones, voici : https://www.facebook.com/mavocation.org
Françoise Breynaert