Aimer Jésus... Adorer Jésus
Jésus, nous avons tous déjà de lui une petite idée, et peut-être avons-nous déjà fait l’expérience de sa présence. Certains témoignages nous ont bousculés : Jésus aujourd’hui guérit, Jésus aujourd’hui chasse les démons. Certaines images nous ont attirés. Certaines pages de l’Evangile nous ont éclairés. Jésus console et nous dynamise, et nous aimons Jésus…
Mais les évangélistes nous invitent à faire un pas de plus et à vivre un amour d’adoration, car Jésus est Dieu, il est vraiment Dieu.
L'évangile nous montre en Jésus un homme qui marche sur nos routes. Il étonne lorsqu'il explique qu'il est descendu du ciel, il est le pain vivant descendu du ciel (Jn 6), mais il n'est pas une sorte d'ange descendu sur terre : en lisant l'évangile, un juif dit : « Ce que Jésus m'ordonne, seul Dieu peut l'exiger de moi.» (J. Neusner, A rabbi talks with Jesus, Doubleday, 1993, p. 70) : Jésus est Dieu.
On ne met pas la main sur Dieu, on l’adore, on se reçoit de Lui. Les disciples et apôtres ont appelé Jésus « Seigneur et Fils de Dieu » et ont commencé à l’adorer, exactement comme on adore Dieu. Pour cela ils ont supporté la persécution.
Les disciples prennent conscience de la divinité de Jésus progressivement :
Ce n’est pas un mythe, ce n’est pas une construction de la pensée: les premiers croyants ont accueilli les événements de la vie de Jésus et ils en ont tiré les conséquences. C’est aussi en suivant Jésus, dans leur propre expérience, qu’ils ont découvert la divinité de Jésus.
Ce parcours en quelques étapes a pour objectif de refaire avec les premiers disciples le chemin qui les a amenés à croire et à adorer le Christ.
Avant ce parcours, il est important de connaître au moins un peu l’histoire d’Israël : Jésus et ses premiers disciples appartenaient à un peuple ayant vécu un Exode miraculeux et un exil douloureux à Babylone, un peuple qui croyait au Dieu unique, et qui attendait la venue du messie (serait-il un nouveau Mo?se ? Un nouvel Elie ? Un temple céleste non fait de main d’homme ?)
Ses disciples l’ont reconnu à partir des figures de l’Ancien Testament et jusqu’à un certain point Jésus s’est appuyé sur ces repères pour révéler qui il est, mais en même temps Jésus fut très libre par rapport aux critères de son temps…
Voici les étapes proposées de ce parcours :
- Puisque notre site est marial, nous commençons par les évangiles de l'enfance du Christ : Marie a su qui était Jésus bien avant les disciples ! (Elle a reçu consciemment en son sein l'Homme-Dieu ; mais elle a ensuite découvert progressivement la personnalité de Jésus).
Mais ensuite, il nous faut faire le chemin ordinaire des disciples.
Voici les étapes proposées de ce parcours :
- Puisque notre site est marial, nous commençons par les évangiles de l'enfance du Christ : Marie a su qui était Jésus bien avant les disciples ! (Elle a reçu consciemment en son sein l'Homme-Dieu ; mais elle a ensuite découvert progressivement la personnalité de Jésus).
Mais ensuite, il nous faut faire le chemin ordinaire des disciples.
- Avec J. Ratzinger - Benoît XVI, nous commençons par un regard d'ensemble sur ce que Jésus demande, toutes les institutions divines sont bouleversées, ce que Dieu seul peut faire.
- Au bord du Jourdain, le Ciel s'ouvre et l'Esprit descend. La prière d'Isaïe « Ah si tu déchirais les cieux et si tu descendais ! » s'accomplit. Mais alors que Jean Baptiste annonçait la fin du monde, Jésus, « Fils bien-aimé du Père », fonde un peuple.
- Depuis longtemps on attendait que Dieu règne enfin et prenne soin des pauvres. Jésus surprend en prononçant avec autorité les Béatitudes: qui, sinon Dieu, pourrait en effet dire « Heureux les pauvres » ? Les Béatitudes, comme aussi les paraboles, contiennent une christologie cachée.
- La bonté de Jésus opère des miracles ; les critères du judaïsme pour discerner les miracles sont à la fois accomplis et surpassés, Jésus se situe au plan de Dieu créateur. On ne peut plus juger Jésus avec les critères habituels : nous sommes renvoyés au visage de Jésus.
- Jésus invite les époux à vivre un vrai lien d'amour avec la même fidélité que Dieu avec son peuple. Et il en donne la grâce. Une grande partie du peuple suit cet enseignement. Cela ne signifierait-il pas qu'en Jésus le projet Créateur de la Genèse s'accomplit ? Qui donc est Jésus ?
- « Aimer les ennemis » comme seul Dieu le Créateur peut le permettre (car les ennemis du peuple de Dieu sont les ennemis de Dieu), voilà aussi une invitation étonnante de la part d'un homme qui ne serait qu'un homme... Or Jésus est écouté et suivi.
- A côté de cette pratique nouvelle (« Torah nouvelle »), il y a cette invitation à recevoir de Jésus le pardon du Père, et à prier en lui comme en un nouveau temple, celui qui vient du Ciel...
Jésus est la Torah en personne de sorte que la sanctification se réalise dans la communion avec lui, si Jésus a pris la place du Temple, et qu'il est le nouveau Temple. Or, pour les Juifs, Torah et Temple sont établis avant la création du monde, Jésus est donc d'avant la création du monde. Jésus dépasse les catégories juives.
- Mais il y a plus. Jésus se dit « Je suis », c'est le nom divin révélé au buisson ardent (Exode 3, 16). En se désignant comme « Je suis », Jésus dépasse toutes les catégories humaines.
- Jésus se dit « Fils ». Il n'est pas seulement « Fils de Dieu » au sens politique de l'Ancien Testament (quand le roi est intronisé, il est appelé fils de Dieu). Il est le Fils tel que nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils (Mt 11). Il est le Fils qui appelle Dieu « Abba », papa (récit de l'agonie de Jésus selon saint Marc). Jésus se dit « Fils de l'homme » pleinement homme mais aussi « Fils de l'homme », ce qui signifie à la fois royaume et juge au jugement dernier. A travers toutes ces appellations, Jésus dit sa divinité et se révèle suffisamment.
- Jésus parle un langage biblique, un langage juif, mais il sait aussi se révéler à tout homme. Il dépasse les catégories juives au sens où il est capable de se révéler aux tout-petits (Mt 11) et aux non-juifs (la Samaritaine, le centurion romain, la Cananéenne...).
- L’événement de la Transfiguration amène aussi toute une réflexion sur le sens de la mort de Jésus et sur sa personne elle-même.
- Jésus nous aima jusqu’à la fin, sa Passion ne cesse d’attirer, elle est à la fois infiniment douloureuse et infiniment glorieuse. C’est la partie la plus longue des , la grande révélation. Un Amour tellement consumant qu'un larron et un soldat se taisent et... prient ou adorent.
- La joyeuse Résurrection de Jésus est un événement historique qui rassemble les disciples alors qu’ils s’étaient dispersés. Cet événement conforte la foi de ceux qui l’ont suivi et donne tort à ceux qui l’ont jugé comme un imposteur et un blasphémateur. Cet événement est aussi la réponse de Dieu le Père à la fidélité de son Fils.
- Après la Résurrection vient l’Ascension, la Pentecôte et la mission. Voici alors que des hommes de tous les pays et de toutes les cultures accueillent le Christ ressuscité et vivent de son Esprit. Cet accueil universel prouve que Jésus est la racine, la source de toute l’humanité : il est le Nouvel Adam. Jésus est Dieu, le Dieu de tout l’univers.
- Après la Pentecôte à laquelle elle a participé, Marie témoigne des merveilles de Dieu au temps de la conception et de l’enfance de Jésus. Les Evangélistes sont alors prêts à recevoir le mystère. Jadis l’Arche d’Alliance recouverte de la nuée était le lieu très saint où Dieu descendait communiquer avec son peuple. Marie de Nazareth quant à elle est celle qui a porté en son sein le Fils de Dieu, celle qui pour toujours est sa mère.
Source : les articles donnés dans ce chapitre.
F. Breynaert