Le roi Hérode est mort, son pouvoir est anéanti. Mais au cours de l'histoire, le drame du massacre des enfants de Bethléem s'est souvent réproduit... Ce témoignage, simple et poignant, vaut bien de nombreuses homélies ou commentaires "théologiques"... Immaculée Ilibagiza raconte :
« Tout ce que nous savions, c'est qu'un massacre général de la tribu des Tutsis était en cours et que nous risquions d'être tuées à tout moment. J'ai combattu la haine qui remplissait mon cœur au cours de cette période et j'ai dû lutter âprement pour conserver ma foi en Dieu. [...]
Si ma famille était anéantie, elle était dans les bras de la Mère qui continuait depuis Kibeho de me dire que j'étais aimée. Elle me disait de m'accrocher à ma foi. L'amour, que j'avais senti couler en moi quand j'avais reçu la bénédiction de Notre Dame en buvant l'eau aux creux des mains de Valentine m'a de nouveau réconfortée. Mon cœur avait soif de Dieu. Marie a étanché cette soif et cela a été ma grâce salvatrice. La Vierge m'avait donné la force dont j'avais besoin pour prier Dieu, et Il m'a trouvée.
Le lien d'amour que j'ai forgé avec Lui dans les semaines et les mois qui ont suivi m'a soutenue au cours des 15 dernières années, m'éloignant des terribles souffrances de ces jours tragiques pour retrouver la joie et la paix. »[1]
Diplômée en génie électronique et mécanique, Immaculée Ilibagiza a émigré aux Etats Unis et organisé une aide aux orphelins rwandais. Elle désire organiser à Kibeho ce qu'elle appelle une « nouvelle Jérusalem », c'est-à-dire un lieu où les êtres spirituellement affamés pourront trouver le réconfort et la guérison dans un magnifique sanctuaire.
[1] Immaculée ILIBAGIZA, Notre Dame de Kibeho, D.G diffusion (France), 2010, p. 217-218
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