À l’occasion du Colloque sur "Marie dans les relations œcuméniques et inter-religieuses" qui s’est tenu à Lourdes le 8 juin 2001, le cardinal Francis Arinze a réfléchi sur les annonces de la Vierge Marie dans l’Ancien Testament.
Selon la vision chrétienne, Ève, la première femme, est bientôt devenue celle qui, avec Adam, a entraîné toute l’humanité dans le naufrage du péché originel. Dieu a promis un Sauveur, et la mère du Rédempteur a été annoncée au même moment, dans le texte de la Genèse déjà cité : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme » (Gn 3, 15).
Abraham, notre « père dans la foi », a obéi de manière totale et inconditionnelle aux promesses de Dieu, même lorsque, à cause d’événements extérieurs, il lui a été difficile de voir comment ces promesses s’accompliraient. Le Pape Jean-Paul II, dans son homélie à Nazareth le 25 mars 2000, a appelé la Vierge Marie « la plus authentique des filles d’Abraham » parce que, avec une grande foi, elle est devenue la Mère du Messie et la Mère de tous ceux qui croient.
Voici les symboles de la Vierge Marie que l’on peut trouver dans la Bible hébraïque, l’Ancien Testament pour les chrétiens: On y trouve la Vierge Mère promise dans la Genèse et dans Isaïe, la Fille de Sion, le Jardin d’Eden, la Bien-aimée du Cantique des cantiques, et l’Arche d’Alliance. Ruth est un symbole de Marie et de l’Eglise parce qu’elle est placée de manière providentielle dans l’arbre généalogique du Christ. Esther et Judith sont aussi des symboles de Marie, en tant qu’associées au Sauveur dans le déroulement du plan divin de salut.
La Vierge Marie pourrait être regardée, à côté du Christ, comme la plus grande gloire du peuple juif. C’est au sein de ce peuple de l’Alliance que Dieu a choisi cette figure exceptionnelle qui donnerait naissance au Sauveur de l’humanité. Nous ne pouvons que prier la Vierge de nous obtenir de Dieu la grâce de promouvoir toujours mieux les relations judéo-chrétiennes.
Source :
-OMNIS TERRA (Édition française), n. 382, mai 2002, pp. 182-188.
-Sur l’homélie de Jean-Paul II en la basilique de l’Annonciation de Nazareth, le 25 mars 2000, dans l’Encyclopédie mariale
La section débute par l’annonce de Marie dans les récits de la création, dans le récit de l’arche de Noé, dans la vie des matriarches, Les annonces de Marie de l'Exode à l'institution de la royauté, Les annonces de Marie pendant l'Exil et au retour de l'Exil, Les annonces de Marie pendant la période hellénistique, pour se conclure par une synthèse des annonces de Marie dans l'Ancien Testament. Une interrogation sur les annonces de Marie en dehors de la révélation formeront ensuite la conclusion de cette section.
Cardinal Francis Arinze