En leur temps, les chefs avaient condamné Jésus à la croix, ils avaient refusé la révélation du Père que Jésus apportait.
Après la Pentecôte, le second discours de Pierre offre le pardon de Dieu aux chefs car ils avaient agi par ignorance.
L'Esprit Saint fait connaître à l'homme son mal et en même temps l'oriente vers la contrition et vers le bien.
Pierre dit :
"Cependant, frères, je sais que c'est par ignorance que vous avez agi, ainsi d'ailleurs que vos chefs. Dieu, lui, a ainsi accompli ce qu'il avait annoncé d'avance par la bouche de tous les prophètes, que son Christ souffrirait. Repentez-vous donc et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés, et qu'ainsi le Seigneur fasse venir le temps du répit. Il enverra alors le Christ qui vous a été destiné, Jésus, celui que le ciel doit garder jusqu'aux temps de la restauration universelle dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes." (Actes 3, 17-21)
A partir de ce pardon des chefs d'Israël, un tournant a lieu.
Jusqu'alors, la bonne nouvelle était annoncée en Israël, au peuple élu.
« Si le pardon du Fils avait pu être accordé aux chefs qui, par ignorance (Ac 3, 17) avaient refusé le pardon et la révélation du Père, il pouvait aussi concerner les païens qui eux, l'acceptaient.
Le pardon du Fils sur la croix changeait donc le sens de la mission. De réservée en priorité aux juifs qu'elle était du temps de Jésus, elle allait se répandre jusqu'aux limites du monde. »[1]
[1] Jacques Bernard, Les fondements bibliques, Parole et Silence, Paris 2009, p. 476
F. Breynaert