Rogier van der Weyden : Les Sept Sacrements, 1440–1445

Rogier van der Weyden, Les Sept Sacrements, 1440–1445

Rogier van der Weyden est né à Tournai (alors ville française) vers 1400, il fut disciple du maître de Flemalle avant de s'établir à Bruxelles à partir de 1450 où il mourut en 1464.

Rogier van der Weyden, Le triptyque des Sept Sacrements, 1440-1445, Antwerpen, Musée Royal des Beaux-Arts (voir : cliquez).

Panneau central : le sacrifice du Christ se consomme sous une double forme, sous la forme sanglante du crucifiement et sous la forme mystique de l'oblation pure de l'autel, derrière la croix gigantesque qui se dresse dans l'architecture gothique.

Van der Weyden est le maître de la passion et de l'expression retenue. Il est le premier à peindre des personnes de chair et de sang en proie à de réelles émotions et est inégalé à cet égard. Observer le chagrin de Marie et Jean au pied de la croix. La Vierge défaille. Jean la soutient.

N.B. Dans l'évangile de Jean, la Vierge se tient debout : Jn 19, 25. L'artiste, soit ne suit pas l'évangile, soit situe la scène après la mort du Christ ; après la Réforme, les artistes éviteront de représenter Marie qui défaille, pour suivre de près l'Ecriture.

Autour du panneau central sont représentés les sacrements du baptême, de la confirmation, de la pénitence, de l'ordination, du mariage, de l'extrême onction.

Le message est le suivant : tous les sacrements reçoivent leur puissance de l'amour de Jésus en croix.


Bibliographie : Jeanne de la Ruwière, La peinture flamande, XV°, XVI° siècle, Bruxelles 1957, p. 34-40.


Synthèse F. Breynaert