La nouvelle vague américaine s'attaque aux tabous de la violence, de la mort et de la sexualité. Une critique non dissimulée contre le christianisme institutionnel s'exprime.
Les films sur Jésus se sécularisent (The King of Kings, N. Ray, 1962 ; The Greatest Story Ever Told, G. Stevens 1965 ; Il Messia, R. Rossellini 1970)
En contraste avec cette tendance, le film de Franco Zeffirelli, Jésus de Nazareth, 1977 (pour la télévision) évite de trahir la vérité historique, théologique et spirituelle. Les scènes mariales reflètent cette approche. Et la durée du film (6h) permet un contenu marial très complet.
L'existentialisme se traduit au cinéma par un récit fragmenté qui doit refléter le caractère problématique de l'existence humaine et l'importance de la subjectivité de l'individu.
Exemples :
Le film relate les péripéties d'un pèlerinage à Compostelle et oppose la dévotion populaire et mariale, vue de manière positive, aux controverses doctrinales souvent violentes au cours de l'histoire. Marie, par son apparition, convertit deux de ses détracteurs par sa bonté et sa beauté.*
« Le surnaturel n'est jamais montré directement mais se manifeste à travers les actions de ceux qui en sont les témoins. »*
La représentation du transcendant y est proche des religions naturelles, notamment dans la représentation de l'Annonciation : Marie marche le long d'une rivière, une présence mystérieuse est suggérée par le vent et le reflet du soleil dans l'eau. Puis Marie s'agenouille puis s'écroule et s'endort en prononçant son Fiat. Mais de ce fait, le « sacré » s'éloigne de la Bible qui dit que l'ange "qui entre chez elle" et montre un dialogue d'Alliance interpersonnel.
Le film montre les annonciations à Marie et à Joseph. La naissance de Jésus, montrée brièvement, est douloureuse.*
*Cf. Jean ROTTEN, [Lien perdu]
Françoise Breynaert