Eglise saint Dominique : Notre Dame du Rosaire
Dans l’église saint Dominique est vénérée Notre Dame du Rosaire, dont l’image est la plus ancienne du Pérou, probablement un cadeau du roi Charles V.
Elle est d’abord patronne des armées royales (donc liées aux Conquistadores).
Ensuite, Notre Dame du Rosaire est restée populaire au temps de la république : San Martin « El libertador », inscrivit son nom dans la liste de ses dévots, et Bolivar fit de même. En 1921, pour le centenaire de l’indépendance, le président de la république a offert à Notre Dame du Rosaire un sceptre d’or, orné de pierres précieuses.
Jean Paul II l’a couronné le 1° février 1985 et lui a offert une rose d’or le 15 août 1988 en 1988. Le 6 octobre 1990, il l’a proclamé patronne de l’archidiocèse de Lima, et le 14 juin 1992 il l’a invoqué comme « Vierge de l’évangélisation », afin qu’elle suscite des évangélisateurs intrépides pour l’Amérique latine.
Notre Dame de la Merci
Notre Dame de la Merci (Mercede) est invoquée depuis 1615 comme protectrice de Lima.
En 1924 la statue est couronnée et reçoit le titre de « maréchale » du Pérou*.
La fête : 24 septembre, est une fête nationale.
Cathédrale de Lima
Notre Dame de « la Antigua » : à l’université saint Marc de Lima, était vénérée Notre Dame de « la Antigua ». Aux origines de cette université, les étudiants recevaient leurs diplômes devant son autel.
Aujourd’hui, elle se trouve dans la cathédrale, dans la chapelle des rois.
Lima : Notre Dame de Copacabana
La statue du sanctuaire bolivien, Notre Dame de Copacabana, est devenue célèbre à Lima pour avoir suinté. Elle est la patronne d’une fraternité d’Indiens dans le quartier de Saint Lazare.
*Quelques réflexions
Tout comme l’arche d’Alliance au temps des luttes d’Israël contre les Philistins (1 Sam 4), la présence de la Vierge Marie n’entraîne pas automatiquement une victoire militaire : en 1820, royalistes et républicains l'invoquaient !
Présente dans l’histoire des hommes, la Vierge Marie oriente lentement les cœurs vers le Christ, sa justice et sa paix.
En 1924 la statue de Notre Dame de la Merci (Mercede) reçoit le titre de « maréchale » du Pérou. Ce titre militaire rappelle la piété du peuple au temps de la lutte pour l'indépendance, mais il ne signifie pas que la Vierge Marie soit un prétexte des violences.
L’Apocalypse de saint Jean présente un combat entre le dragon et la Femme, mais c’est un langage imagé.
L’évangéliste saint Luc rattache le récit de l’Annonciation à l’oracle qui annonce à la fille de Sion la venue d’un roi monté sur un âne et non pas sur un cheval de guerre (comparer Lc 1, 28-33 et Za 9, 9-10) ! Et les anges de Noël annoncent la paix !
Cf. Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p.991-999
F. Breynaert
