Le Japon fut évangélisé à partir de 1549, mais le christianisme fut strictement interdit à partir de 1614.
Le 17 mars 1865, quand de nouveaux missionnaires purent revenir au Japon, ils découvrirent que presque tous les villageois de Urakami étaient chrétiens, en secret parce que pendant deux siècles ils étaient menacés d’interrogations humiliantes où ils auraient du piétiner des images du Christ et de Marie. Ils étaient catholiques et récitaient le Notre Père et l’Ave Maria*, ils reconnurent les missionnaires au fait qu’ils avaient les même caractéristiques que les premiers missionnaires : le célibat, l’attachement à la Vierge et au pape de Rome.
Ces retrouvailles furent l’origine du sanctuaire Notre-Dame du Japon, à Urakami. Mais entre 1869 et 1873, plus de 3600 villageois ont été bannis. Pendant leur exil, 650 sont morts martyrs. La cathédrale Marie fut construite en 1875 et achevée en 1914. [1]
9 août 1945 : la bombe atomique tombe sur Nagasaki (Urakami).
"L'Angélus sonne.
De toutes les huttes, de toutes les cabanes, les chrétiens sortent en courant. C'est comme s'ils avaient vu un miracle. De partout ils s'agenouillent. Les prières de l'Angélus se mêlent aux tintements de la cloche :
Et le verbe s'est fait chair...
Priez pour nous pauvres pécheurs...
Sur ce désert apocalyptique, aussi loin que sont entendues les cloches d'Urakami, hommes et femmes avec des larmes dans les yeux font monter leur prière remplie d'espérance." [2]
La reconstruction.
Le gouvernement de la ville a offert un site alternatif pour une nouvelle église. Cependant, les Chrétiens voulaient fortement reconstruire leur cathédrale sur le lieu primitif, en mémoire de leurs martyrs. Ils ont finalement persuadé le gouvernement. Ce qui est resté de la cathédrale primitive est exposé au Musée de la Bombe Atomique Nagasaki (des objets) ou au parc de la Paix (des pans de murs). Et la cathédrale est reconstruite sur le même lieu, en 1980, dans un style français [2].
[1] Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 445-456 et www.wikipedia.org
[2] Takashi Nagai, Une lumière dans Nagasaki, Nouvelle Cité, 2006
En illustration de cet article : Akiko Shikata chante l'AVE MARIA de Schubert (Japon). Le violoniste qui l'accompagne (et qui est interviewé à la fin) s'appelle Taro Hakase (cliquez pour écouter/voir).
Synthèse F. Breynaert
Le Japon fut évangélisé à partir de 1549, mais le christianisme fut strictement interdit à partir de 1614.
Le 17 mars 1865, quand de nouveaux missionnaires purent revenir au Japon, ils découvrirent que presque tous les villageois de Urakami étaient chrétiens, en secret parce que pendant deux siècles ils étaient menacés d’interrogations humiliantes où ils auraient du piétiner des images du Christ et de Marie. Ils étaient catholiques et récitaient le Notre Père et l’Ave Maria*, ils reconnurent les missionnaires au fait qu’ils avaient les même caractéristiques que les premiers missionnaires : le célibat, l’attachement à la Vierge et au pape de Rome.
Ces retrouvailles furent l’origine du sanctuaire Notre Dame du Japon, à Urakami. Mais entre 1869 et 1873, plus de 3600 villageois ont été bannis. Pendant leur exil, 650 sont morts martyrs. La cathédrale Marie fut construite en 1875 et achevée en 1914. [1]
9 août 1945 : la bombe atomique tombe sur Nagasaki (Urakami).
"L'Angélus sonne. De toutes les huttes, de toutes les cabanes, les chrétiens sortent en courant. C'est comme s'ils avaient vu un miracle. De partout ils s'agenouillent. Les prières de l'Angélus se mêlent aux tintements de la cloche :
Et le verbe s'est fait chair...
Priez pour nous pauvres pécheurs...
Sur ce désert apocalyptique, aussi loin que sont entendues les cloches d'Urakami, hommes et femmes avec des larmes dans les yeux font monter leur prière remplie d'espérance." [2]
La reconstruction.
Le gouvernement de la ville a offert un site alternatif pour une nouvelle église. Cependant, les Chrétiens voulaient fortement reconstruire leur cathédrale sur le lieu primitif, en mémoire de leurs martyrs. Ils ont finalement persuadé le gouvernement. Ce qui est resté de la cathédrale primitive est exposé au Musée de la Bombe Atomique Nagasaki (des objets) ou au parc de la Paix (des pans de murs). Et la cathédrale est reconstruite sur le même lieu, en 1980, dans un style français [2].
[1] Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 445-456 et www.wikipedia.org
[2] Takashi Nagai, Une lumière dans Nagasaki, Nouvelle Cité, 2006
En illustration de cet article : Akiko Shikata chante l'AVE MARIA de Schubert (Japon). Le violoniste qui l'accompagne (et qui est interviewé à la fin) s'appelle Taro Hakase (cliquez pour écouter/voir).Synthèse F. Breynaert