Compiègne : l’abbaye Saint-Corneille (collégiale Sainte-Marie), l’église Saint-Jacques et le voile de la Vierge


 

La collégiale Sainte-Marie fut fondée dans les années 860 par l’empereur Charles II le Chauve, petit-fils de Charlemagne, qui avait reçu par le traité de Verdun  la Francie occidentale (appelée France vers 1200) et établit  progressivement le siège principal de son autorité royale, puis impériale à Compiègne. Elle fut renommée ensuite Saint-Corneille. Cette abbaye impériale et royale fut consacrée par les légats du pape Jean VIII. Elle  fut le lieu de réunion de plusieurs conciles.

 

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Ayant récupéré du trésor d’Aix-la-Chapelle de précieuses reliques, dont deux des Voiles de la Vierge[1] et des reliques de la Passion du Christ, Charles II le Chauve  les transféra à Compiègne, et elles furent conservées à l’abbaye Saint-Corneille.

Dans une charte de Philippe Ier de France (1052-1108), nous apprenons que ce prince fait mettre le Saint-Suaire et les autres reliques de Jésus-Christ, 

« que Charles le Chauve avait données à l'église de Saint-Corneille, dans une châsse d'or enrichie de pierres précieuses données par la reine Mathilde d'Angleterre »[2].

Le voile de la Vierge est maintenant conservé à l’église Saint-Jacques de Compiègne.

Saint-Corneille attira bientôt, à cause des ces reliques, de nombreux pèlerins, et l’abbaye appartient à l’histoire des rois de France, puisque plusieurs Carolingiens et Robertiens comme Louis II le Bègue (877), Eudes de France (888), Louis V de France (979) et Hugues de France (1007-1025) se firent couronner ou inhumer dans ses murs, que saint Louis y vint très souvent et offrit une statue de la “Vierge au pied d’argent, etc.

 

[1]Un voile de la Vierge resta à Aix-la-Chapelle, où il  est encore vénéré. Un voile fut donné en l'an 876, à la cathédrale de Chartres. Il est en soie. Un voile fut donné en l'an 876, à l'abbaye de Saint-Corneille, à Compiègne. Il est "façon lin" et il est encore vénéré à l’église Saint-Jacques.

[2] M. Piganiol de la Force. Description historique de la ville de Paris et de ses environs, nouvelle édition, p. 146.

 

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Pour en savoir plus

 

-sur les reliques vestimentaires de la Vierge Marie, dans l’Encyclopédie mariale

-sur la ceinture ou le maphorion de la Vierge, dans l’Encyclopédie mariale

-sur les sanctuaires marials du Diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis, dans l’Encyclopédie mariale

 

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