Déjà en 1860 au Puy en Velay, avait été inaugurée une statue monumentale de « Notre-Dame de de France », (fondue en récupérant le métal des canons !).
Peu après, en 1883 fut construit à Jérusalem un édifice dont la première fonction était d'abriter les pèlerins français[1], et cet édifice fut tout naturellement surmonté d'une grande statue de Notre-Dame de France.
En 1937, Roger de Villiers s'inspire de la statue « Notre-Dame de France » au sommet du centre d'accueil français de Jérusalem et réalise une autre « Notre-Dame de France » de 7 m de haut pour couronner le Pavillon Pontifical de l'Exposition universelle de Paris en 1937, qui deviendra Pavillon Marial l'année suivante en souvenir du 300° anniversaire de la consécration de la France à Marie par Louis XIII.
Lors de sa démolition, le 2 novembre 1938, le journal La Croix rapporte que le Cardinal Verdier, archevêque de Paris, formula le vœu « que la statue lumineuse, que "Notre-Dame de France", qui a si magnifiquement couronné le Pavillon Pontifical devenu Pavillon Marial, ne disparaisse pas, mais qu'elle soit érigée sur une colline proche de Paris ... pour faire pendant au Sacré-Coeur de Montmartre ! »
Le Cardinal prend son voeu au sérieux et lance une souscription pour cela, mais la guerre de 1939, et sa mort en 1940, font tomber ce projet dans l'oubli. 50 ans plus tard cependant, au terme d'une aventure étonnante et assez providentielle, Edmond Fricoteaux, notaire à Saint Denis, parviendra à installer la statue à Baillet, en France, à 18 km au nord de Paris, en rassemblant 52.000 personnes, 25.000 souscripteurs, 7 évêques, le Nonce et le Cardinal Lustiger le 15 octobre 1988 pour la bénédiction de la statue, 50 ans presque jour pour jour après le voeu du Cardinal Verdier.
[1] Notre-Dame de Jérusalem
Extraits de l'interview d'Olivier Bonnassies par l'agence Zenit,
le 7 novembre 2007
