Son nom de naissance est Hélène Kowalska (1905-1938).
Faustine est son nom de religieuse à Varsovie.
Elle a été canonisée en l'an 2000.
Les apparitions de Jésus et de Marie avant son entrée au couvent
Née à Glogowiec, entre Lodz et Wloclawek, district de Swinica, dans une famille pauvre de dix enfants, d'un père paysan et charpentier. Elle rapporte dans son Journal plus d'une vingtaine d'apparitions de la Vierge et plus d'une trentaine de visions du Christ, d'anges et de défunts. Dès 1910, Hélène raconte qu'elle a vu la Vierge en songe ; Elle la tenait par la main et lui fit faire le « tour du paradis ». En 1912, elle entend « Dieu » l'appeler par son nom (Winowska, 1973, 20).
A partir de 1919, son désir d'entrer au couvent grandit en elle. Ses parents y sont opposés.
Elle part travailler à Lodz. Le 1er août 1923, pendant un bal, elle fait cette expérience :
« Lorsque je me mis à danser, tout à coup, j'aperçus Jésus auprès de moi. Dépouillé, torturé, couvert de blessures... » (Journal, 37, cité par Winowska, 23).
Elle court à la cathédrale Saint-Stanislas-Kostka et entend, prosternée devant le tabernacle :
« Va à Varsovie, là-bas tu entreras au couvent. »
Hélène rentre chez elle, dit au revoir à sa sœur. Elle demande l'aide de la Vierge. Soudain, elle entend « au fond de son âme » :
« Va dans tel village, tout près de la ville, tu y passeras la nuit en toute sécurité. »
Les apparitions de Jésus et de Marie au couvent
Le 1er août 1924, Hélène est admise au couvent de Notre-Dame de la Miséricorde de Varsovie, comme « candidate ». Elle devient sœur Faustine.
A la fin de son noviciat, une nuit d'avril 1927, « la Vierge me rendit visite, tenant Jésus dans ses bras. La joie remplit mon âme, et j'ai dit : "Marie, ma Mère, savez-vous quelles terribles souffrances j'endure ? Et la Mère de Dieu me répondit : « Je sais combien tu souffres, mais n'aie pas peur, j'ai et j'aurai toujours compassion de toi. » « Elle sourit affectueusement et disparut. » (Journal, 43.)
Le 22 février 1931, elle a sa célèbre vision du Christ qui lui demande : « Peins un tableau de ce que tu vois, avec l'inscription : "Jésus, j'ai confiance en Vous !" » (Journal, 51.) Dans le même message, le Christ lui déclare qu'Il veut une « fête de la Miséricorde », le dimanche de l'octave de Pâque.
Une neuvaine de prière et d'offrande
Le 15 août 1934, la Vierge lui apparaît à nouveau tandis qu'elle prie dans sa cellule : « [...] J'aperçus la Vierge, d'une beauté indicible. Elle me dit : "Ma fille, j'exige de toi des prières, des prières et encore des prières pour le monde, et en particulier pour ta patrie. Pendant neuf jours, unis-toi étroitement au saint sacrifice de la messe, et reçois la communion en expiation. Pendant ces neuf jours, tu te tiendras devant Dieu, comme une offrande, partout, toujours, en tout endroit et à tout moment, nuit et jour." » (Journal, 152.)
A la fin de cette neuvaine, sœur Faustine voit la Vierge recouvrir son confesseur de son « manteau » (Journal, 153).
L'image est peinte
Pendant la semaine de 1935, l'icône du « Christ de Miséricorde » est peinte à Wilno (Vilnius, la capitale de la Lituanie avait été occupée par la Pologne en 1920 puis annexée en 1922) selon les indications fournies par sœur Faustine, puis exposée à Ostra Brama.
Les encouragements de la Mère céleste
Le 5 août 1935, elle voit la Vierge, « indiciblement belle, venir de l'autel vers son prie-Dieu. Elle me serra contre Elle et me dit : "Je suis votre Mère, grâce à l'insondable Miséricorde de Dieu, et l'âme m'est d'autant plus agréable qu'elle remplit fidèlement la volonté divine [...]. Sois courageuse, n'aie pas peur des obstacles illusoires, mais fixe tes regards sur la Passion de mon Fils. De cette manière tu remporteras la victoire." » (Journal, 194-195.)
Le 15 août suivant :
« J'entendis le bruissement d'une robe et je vis la Vierge dans une très belle clarté, vêtue d'une robe blanche et d'une écharpe bleue qui me dit : "Tu me causes une grande joie, quand tu adores la Trinité pour les grâces et les privilèges qu'elle m'a accordées." » (Journal, 229.)
Le 25 mars 1936 :
« Soudain je vis la Mère de Dieu qui me dit :
"J'ai donné au monde le Sauveur. Et toi, tu dois parler au monde de Sa miséricorde et préparer le monde à la seconde venue de Celui qui viendra, non comme Sauveur Miséricordieux, mais comme Juste Juge [...].
N'aie peur de rien, sois fidèle jusqu'à la fin..." » (Journal, 251.)
Faustine distribue à Cracovie et à Wilno des images devant lesquelles les gens commencent à prier. En 1936, Faustine tombe gravement malade, sans doute de la tuberculose, et meurt en 1938.
Reconnaissance du message et canonisation de Faustine
En 1937, l'archevêque de Wilno (qui était alors une ville polonaise et qui est maintenant Vilnius, capitale de la Lituanie) autorise les fidèles à vénérer l'image qu'il fait installer dans une chapelle.
Le cardinal Karol Wojtyla, jeune archevêque de Cracovie, devient promoteur de la cause. Elu sur le trône pontifical, il béatifie sœur Faustine en 1993 et la canonise en l'an 2000.
Le dimanche de la Miséricorde divine est célébré le premier dimanche après Pâques.
Sources :
La Miséricorde de Dieu dans mon âme. Petit Journal de sœur Faustine, Marquain, Jules Hovine, 1985 ;
M. Winowska, L'Icône du Christ miséricordieux. Message de sœur Faustine, Versailles, Ed. Saint-Paul, 1973.